Blackout d'octobre 2024 : les gardes à vue levées, l’enquête se poursuit

Par 24/06/2025 - 17:18 • Mis à jour le 24/06/2025 - 17:22

Dans l’affaire du blackout d'octobre 2024, toutes les gardes à vue ont été levées, ce mardi (24 juin). Aucun des 15 suspects n’a reconnu, ni revendiqué la coupure électrique avant de souhaiter garder le silence. L’enquête se poursuit avec l’exploitation des données.

    Blackout d'octobre 2024 : les gardes à vue levées, l’enquête se poursuit
photo d'archives

Dans le cadre de l’enquête ouverte après le blackout du 25 octobre 2024, 14 suspects ont été interpellés et placés en garde à vue hier (lundi 23 juin). Et un 15ème ce mardi.

Dans un communiqué, la procureure de la République à Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, indique, ce mardi (24 juin), que les gardes à vue ont été levées pour poursuite d’enquête (exploitation des données).

Elle précise qu’aucun des suspects n’a reconnu, ni revendiqué la coupure électrique, avant de souhaiter garder le silence.

Pour rappel, les faits s’étaient produits à la suite d'un conflit social opposant EDF PEI au syndicat CGTG, comme l’indique Caroline Calbo :

Le 25 octobre 2024, à la suite d’un conflit social opposant EDF PEI au syndicat CGTG, treize salariés grévistes ont pénétré dans la salle de commande de la centrale électrique, et provoqué l’arrêt brutal des moteurs thermiques. Ces grévistes, rejoints par deux autres, ont ensuite désactivé le groupe électrogène de secours, privant d’électricité l’ensemble du département de la Guadeloupe pendant plus de 24 heures.

Mise en danger de la vie d’autrui

Une enquête a immédiatement été ouverte pour mise en danger de la vie d'autrui et dégradations de biens d'utilité publique, confiée à la Section de recherches de la gendarmerie.

Des patients, ainsi que l’indique la procureure de la République à Pointe-à-Pitre, ont été ont rupture de soins du fait du blackout. D’autres juste sont décédés après ces faits en raison de difficultés respiratoires.

Il ressort notamment des investigations réalisées auprès de l’ARS et au CHU, mais également des auditions des patients et de leur famille que 25 patients à domicile, dont 21 en soins palliatifs, ont été en rupture de soins et ont vécu ce blackout dans un inconfort total (inutilisation de leur lit médicalisé, matelas anti-escarres dégonflés, chaleur, privation de lumière voire d’oxygène, liaison téléphonique coupée). Certains patients, en soins palliatifs à domicile, sont décédés juste après ces faits en raison de difficultés respiratoires. 10 personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone après utilisation de leur groupe électrogène et placées sous assistance respiratoire au CHU.

A noter également que les appels 17 et 18 ne pouvaient aboutir en raison de la panne de courant.

Un préjudice de plus de 900 000 euros

S’agissant des dégradations, le préjudice a été estimé par EDF à 904 204 euros (remplacement de pompes d’injection, filtres, interventions…).

Caroline Calbo précise que l’exploitation des vidéosurveillances et des badges de sécurité des employés ont permis d’identifier quinze suspects, qui ont tous été entendus ces derniers jours en garde à vue, le dernier ayant été placé en garde à vue ce mardi matin par des enquêteurs de la section de recherches et du commandement de la gendarmerie de Guadeloupe.

Une réponse pénale devrait être rendue dans les prochains mois.


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