Assises : l’accusé dit avoir voulu se faire respecter et faire peur à sa victime
La première journée du procès de Sylvère Figaro devant la cour d’assises de Basse-Terre, s’est ouvert ce lundi (25 novembre). Les débats ont été dominés par l’examen détaillé des faits puis de la personnalité de l’accusé. Pour rappel, l’affaire remonte à la nuit du 6 au 7 janvier 2024, au Gosier, lorsqu’il a tiré à deux reprises sur un homme venu, selon lui, l’agresser avec un couteau.
D’après l’enquête, l’altercation entre les deux hommes trouve son origine dans un différend mêlant jalousie autour d’une relation féminine. L’homme visé par les tirs, un SDF consommateur de crack, est absent des débats : il ne s’est pas constitué partie civile.
Sylvère Figaro ne nie pas avoir ouvert le feu. À la barre, il reconnaît avoir "été trop loin", mais assure avoir agi sous l’effet de la peur et du sentiment de devoir se défendre. Il dit avoir craint d’être frappé et évoque le besoin de se "faire respecter" malgré son handicap.
Les magistrats ont également relevé dans ses propos une part d’orgueil : la victime n’aurait, selon lui, pas eu à venir sur "son territoire". Une territorialité qu’il justifie non seulement par son appartenance au quartier, mais aussi par les relations qu’il y entretient.
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Une arme obtenue "au cas où"
L’accusé explique avoir pu se procurer rapidement l’arme utilisée cette nuit-là grâce à une connaissance qui la lui aurait confiée en lui précisant qu’elle pourrait « le tirer d’affaire » en cas de besoin.
Le handicap de Figaro pourrait jouer dans l’appréciation de la cour, mais ne suffira peut-être pas à justifier deux tirs effectués contre un homme déjà fragilisé et absent du procès.
La cour doit entendre ce mardi matin (25 novembre) les réquisitions de l’avocate générale, puis la plaidoirie de la défense. Le verdict suivra en fin de matinée.
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