Assises de Basse-Terre : 15 ans de réclusion criminelle pour Jean-Claude Nabab
Le jury de la cour d'assises de Basse-Terre n'a pas traîné dans le dossier pour meurtre impliquant Jean-Claude Nabab. Prévu initialement sur 3 jours, le procès s'est achevé dès le début de l'après-midi d'hier au terme d'une journée et demie de débats.

Les jurés de cette seconde session pour l'année de la cour d'assises de Basse-Terre sont implacables. Ils ont de nouveau rejeté les coups mortels et confirmé l'homicide volontaire, autrement dit le meurtre, comme qualification criminelle à l'encontre de Jean-Claude Nabab.
À au moins sept voix sur neuf, ils ont condamné l'auteur des deux coups de feu mortels survenus la nuit du 10 avril 2022 à Capesterre-Belle-Eau, à 15 années de réclusion. Une peine majeure pour un crime majeur.
Un verdict qui est allé très vite, tout comme le procès qui n'a pris que la moitié des trois jours prévus.
15 ans, c'est beaucoup moins que les 25 années requises par l'avocate générale, mais la peine reste tout de même significative.
Dans leur délibéré, les jurés ont retenu la culpabilité de meurtre aux dépens des coups mortels mais ils ont de même pris en considération les violences et le harcèlement de la victime contre l'accusé.
L'attitude de la victime prise en compte
La victime avait pénétré de nuit à deux reprises chez son futur bourreau pour l'agresser.
La plaidoirie offensive de Maître Georges Bredent, avocat de la défense, a sans doute aussi eu son influence dans l'atténuation de la peine requise.
Même si la provocation initiale de la victime a été prise en considération, Jean-Claude Nabab n'avait pas à détenir illégalement à son domicile une arme qui, plus est, viendrait d'un braquage, encore moins de l'armer et de l'utiliser pour tuer. Un tir effectué sans sommation à courte distance et en direction d'espaces vitaux du corps.
Cependant, aucune peine, aussi importante soit-elle, ne peut réparer la perte d'une vie humaine et rien ne vaut une vie. C'est ainsi qu'il faut traduire ce verdict comme ont tenté de l'expliquer la présidente de la Cour d'Assises, le ministère public et les parties civiles, lors des débats de cette journée et demie.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.