25 années de réclusion criminelle pour Reinardo Yan Trinidad reconnu coupable

Le verdict est tombé en milieu de journée au terme d'un peu plus de deux heures de délibéré.

25 années de réclusion criminelle et interdiction définitive du territoire pour Reinardo Yan Trinidad. Ce dernier devrait prendre d'ici quelques jours la direction d'une cellule d'une prison de l'Hexagone. C'est le sort réservé généralement aux condamnés de longue peine.

Il encourait la peine maximale

Le Dominicain de 37 ans encourait la peine maximale de la réclusion criminelle à perpétuité pour les faits qui lui étaient reprochés. C'est d'ailleurs ce quantum que l'avocate générale, Élodie Rouchouse, avait requis hier après-midi à son encontre. Comme en première instance, lorsque l'accusé, qui était absent à son procès, car en fuite, avait été jugé et condamné en mai 2022. Il avait écopé de 30 années de réclusion criminelle. Le jury de la Cour d'Assises n'a donc suivi que partiellement les réquisitions du ministère public descendant la peine à 25 ans, mais confirmé l'interdiction définitive du territoire national.

Un crime atroce

Une peine suffisamment lourde, tout de même qui a pris en considération le rapport du médecin légiste qui avait réalisé l'autopsie du corps fracassé de la victime. Tout comme la déposition du directeur d'enquête et la plaidoirie de l'avocate des parties civiles qui avaient beaucoup insisté sur le choc de la découverte du corps sans vie par la compagne du défunt. Traumatisée, elle en est arrivée au point de quitter la Guadeloupe pour résider à des milliers de kilomètres. Elle avait notamment parlé de lâcheté au regard du comportement des deux agresseurs qui, après avoir ligoté, bâillonné et frappé la victime, l'avaient étouffée et lui avaient lancé des jets d'ammoniaque au visage après avoir bandé ses yeux.

Le jury a également tenu compte des éléments apportés par la représentante de la société, l'avocate générale, qui avait mis l'accent sur l'atrocité du crime. Le complice de Trinidad, mineur au moment des faits, avait, lui, été jugé et condamné à huit années d'emprisonnement. Il est libre aujourd'hui, mais sous bracelet électronique.