23 ans de réclusion criminelle requis pour un meurtre à Saint-François

Aucune circonstance atténuante. Aucune concession. Tolérance zéro pour Yoan Claudel. C'est la traduction des réquisitions de la procureure adjointe du parquet de Pointe-à-Pitre qui fait office d'avocate générale dans ce procès et qui a réclamé 23 années de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé.

Celle qui défend les intérêts de la société est intimement convaincue que l'accusé a tiré pour tuer et non pour blesser comme il a voulu le faire croire.

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S'appuyant sur le nombre de coups de feu exercés, sur leur proximité, sur les parties vitales atteintes du corps de la victime et sur ce dernier tir dans le dos, comme pour achever une mission, Alexandra Onfray, représentant le ministère public, a estimé que Yoan Claudel était « dangereux » et qu'il méritait d'être écarté de la société. 

Un accusé qualifié de « dangereux » ou de « lâche »

« Dangereux » pour l'avocate générale; lâche pour l'avocat des parties civiles. Maître Frantz Calvaire n'a pas supporté que l'accusé ait tiré dans le dos de Elijah Boisseval. Inacceptable, intolérable, impardonnable... ce sont les termes employés dans sa plaidoirie. 

Ce matin, maître Lorenza Bourjac qui défend l'accusé, va tenter de sauver le mince espoir de réinsertion que Yoan Claudel a laissé transparaître au travers du suivi en détention d'une formation soldée par un diplôme.  

« Tué par orgueil »

Yoan Claudel reconnaît les faits et plaide coupable. Mais il est conscient, aussi, que ses aveux ne suffisent pas. 

L'avocate générale a dit haut et fort que l'accusé avait tué par orgueil. Un comportement qui colle aux conclusions des experts, à l’issue de leur entretien.

Ils décrivent un garçon qui a dévié dès l'âge de 14 ans, après avoir abandonné l'école. Un adolescent qui s'est retrouvé en prison à 17 ans et a tué à 18.

Après deux jours d'audience, il ne semble avoir convaincu personne. Selon les experts, Yoan Claudel serait son propre et plus dangereux ennemi.