Recherche sur les sargasses : le programme international Sarg’Coop 2 est lancé
Des experts, scientifiques et représentants de plusieurs pays se réunissent en Guadeloupe pour lancer la deuxième phase du programme Sarg’Coop jusqu’à ce vendredi 28 mars. Une initiative pour trouver des solutions durables pour valoriser les sargasses et limiter leur impact sur l’environnement et l’économie.
Ils viennent de toute la Caraïbe et d’Amérique du Sud pour échanger sur l’avenir du traitement des sargasses. Hier matin (26 mars), au Gosier, la Région Guadeloupe a officiellement lancé Sarg’Coop 2, un programme financé en grande partie par l’Europe et l’État.
Cette nouvelle phase fait suite à un premier projet mené de 2019 à 2023, qui visait à explorer des pistes de valorisation de ces algues envahissantes.
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3 jours de discussions
Pendant trois jours, scientifiques, élus et acteurs économiques vont se pencher sur les différentes solutions envisageables. Mais l’incertitude des échouages futurs rend difficile l’investissement dans des filières de transformation. Ary Chalus, président du Conseil régional, a mis en lumière cette problématique :
Il y a un travail de recherche sur plusieurs usages : l’engrais, l’alimentation pour bétail, l’aménagement des espaces publics et privés… De nombreuses idées sont sur la table. Mais vont-elles tenir sur le long terme ? Si demain, on trouve un procédé efficace pour produire de l’engrais ou des aliments pour bétail, une entreprise investit 5 ou 10 millions dans une machine… et que les sargasses disparaissent ? Qu’est-ce qu’on fait ? Il y a de vraies questions à se poser.
Un enjeu commun
L’impact des sargasses ne connaît pas de frontières. Tourisme, biodiversité, santé publique : les conséquences de ces échouages massifs concernent l’ensemble des territoires caribéens. C’est pourquoi cet événement a réunit des représentants de plusieurs pays de la région, déterminés à unir leurs forces pour mieux gérer ce phénomène.
José Ramón Reyes López, ministre des Côtes et des Mers de la République dominicaine, insiste sur l’importance d’une coopération renforcée :
Nos côtes sont une ressource essentielle. L’impact des sargasses menace à la fois notre industrie touristique et notre biodiversité. Mais nous devons aussi nous inquiéter des effets sur la santé des populations. La République dominicaine est en première ligne sur ce sujet depuis des années, et nous pensons qu’il est temps que les pays de la région travaillent ensemble. Nous devons unir nos forces pour trouver des solutions durables et limiter notre impact environnemental.
Pour espérer des avancées concrètes, il faudra non seulement investir dans la recherche, mais aussi développer une véritable stratégie régionale, capable de s’adapter aux incertitudes de ce phénomène écologique.
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