« Life Adapt’Island », un projet qui préserve et réhabilite les zones naturelles de Guadeloupe

Face aux défis climatiques, de nombreuses associations et organismes s’engagent pour préserver la biodiversité et adapter durablement le territoire.

Le Grand Port Maritime de la Guadeloupe, aux côtés de partenaires comme l’URAPEG (Union Régionale des Associations du Patrimoine de l’Environnement, de la Nature et du Cadre de Vie de la Guadeloupe) s'est inscrit dans cette dynamique, à travers le projet « Life Adapt’Island ».

Initialement prévu sur 5 ans et prolongé d’une année supplémentaire, le projet vise à préserver les zones naturelles, ainsi qu’à réhabiliter et protéger des récifs coralliens, des herbiers marins et des mangroves dans le cadre du programme environnemental Cayoli.  

Des résultats concluants

L’heure est désormais au bilan et les résultats sont concluants, somme l’explique Sita Narayanan, la directrice de l’Aménagement et du Développement Durable au Grand Port Maritime de la Guadeloupe.

« Life Adapt’Island », projet cofinancé par le programme « Life » de l'Union européenne, qui s'inscrit dans la politique environnementale du port que l'on appelle Cayoli. C'est un projet qui expérimente chez nous, en Guadeloupe, des solutions fondées sur la nature concernant les récifs coralliens, les herbiers marins et les mangroves, et qui évalue cet impact par rapport à la résistance au changement climatique. Aujourd'hui, on a vraiment amélioré nos techniques de restauration sur les trois écosystèmes. Typiquement, aujourd'hui, on a une ferme qui a résisté très bien au phénomène de blanchissement que l'on a connu ces deux dernières années. Ça, c'est beaucoup d'espoir pour la Guadeloupe et la Caraïbe tout entière. On maîtrise aujourd'hui également les replantations des écosystèmes de forêts littorales, pas seulement les palétuviers, mais aussi d'autres essences, on mettre en place des mouillages écologiques. Cette protection permet aux herbiers de se régénérer eux-mêmes. Le projet a permis la montée en compétence sur le territoire, sur ces questions de restauration. On a appris de nos partenaires internationaux et caribéens et aujourd'hui, on peut dire que ce projet a permis à de nombreuses entreprises, de nombreux bureaux d'études, de nombreuses associations de monter en compétence sur ces projets-là.

Depuis 2015, l’URAPEG (Union Régionale des Associations du Patrimoine de l’Environnement, de la Nature et du Cadre de Vie de la Guadeloupe) sensibilise et informe le grand public et les décideurs sur les enjeux environnementaux à travers des manifestations et des formations.

Pauline Couvin Asdrubal, la présidente :

Au niveau de l'URAPEG, nous avons déjà fait des séminaires où on a fait venir des journalistes de la Métropole et on leur a montré ce que nous faisons déjà pour le réchauffement climatique depuis 2015. On l'a fait encore avec une manifestation Santé, Environnement, au sujet de l'impact industriel. On a invité les industriels de Jarry. Et là, ce projet Life que nous avons aujourd'hui, c'est un projet où nous sommes en partenariat avec le Grand Port Autonome de la Guadeloupe. Et nous espérons que la société guadeloupéenne et tous les Guadeloupéens, tous les économistes et tout le reste, s'adaptent à la situation parce qu'elle n'était pas visible il y a un certain temps. On en prenait pour des écologistes alarmistes, des intellectuels mais, aujourd’hui, on voit les changements, la  situation  est visible partout même pour ceux qui ne veulent pas voir. Maintenant, notre petite Guadeloupe, il faut qu'on la préserve. Et notre credo à l’URAPEG, c'est « Qui aime bien, protège bien ». Et c'est pour ça qu'on est là aujourd'hui.