Élève à haut potentiel intellectuel, un parcours pas si évident ?

Par 03/09/2025 - 17:34

Les élèves à haut potentiel intellectuel, dits HPI, appelés aussi intellectuellement précoces dans le langage scolaire, ou plus familièrement les surdoués, connaissent une scolarité parfois compliquée. Focus dans notre émission Décryptage – sans langue de bois en cette rentrée de septembre.

    Élève à haut potentiel intellectuel, un parcours pas si évident ?
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La scolarité des élèves à haut potentiel intellectuel n’est pas forcément un long fleuve tranquille, contrairement à ce que certains clichés laissent croire.

Pour rappel, un élève considéré comme HPI, donc à haut potentiel intellectuel est un enfant ou un adolescent dont les capacités intellectuelles sont nettement supérieures à la moyenne. On parle généralement d’un quotient intellectuel supérieur à 130 quand la moyenne de la population est à 100. Et cela en se basant sur des tests psychométriques réalisés par un psychologue.


C’est aussi pour cela qu’ils font partie des priorités du système scolaire, selon Isabelle Rodin, inspectrice de l’Éducation nationale en charge de la formation et de l’orientation, et référente académique des élèves à haut potentiel intellectuel en Guadeloupe : 

 La prise en charge des élèves à haut potentiel intellectuel fait partie, pour notre académie, des priorités. C’est la raison pour laquelle ces élèves à besoins particuliers sont immédiatement accompagnés grâce à des aménagements spécifiques mis en place pour eux.
Il est important de préciser que de bons élèves peuvent parfois être considérés comme HPI, mais qu’un élève HPI n’est pas forcément un bon élève. 

S’adapter aux besoins de l’élève

Pour détecter si un enfant est bien HPI, il faut s’appuyer sur un examen psychométrique mené par un psychologue scolaire, permettant de confirmer des capacités supérieures à la norme.
Ce n’est qu’après cet examen qu’un aménagement spécifique peut être envisagé pour l’élève.

Chaque année, une vingtaine d’enfants environ sont suivis. Un plan personnalisé de réussite éducative, un plan d’accompagnement personnalisé, une différenciation pédagogique, une immersion dans d’autres classes ou encore un changement de classe ou de niveau peuvent être proposés.

L’objectif reste l’élève : agir dans son intérêt et lui permettre de réussir sa scolarité. Pourquoi cela n’est-il pas toujours simple ? Parce que beaucoup d’entre eux présentent des troubles spécifiques de l’apprentissage : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie. Certains peuvent avoir un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, d’autres encore des troubles du spectre autistique. Tous ces éléments sont pris en considération pour mieux les accompagner. C’est la raison pour laquelle ces élèves font partie des publics à besoins éducatifs particuliers. 

Décryptage

En Guadeloupe comme ailleurs, ces enfants peuvent être confrontés à l’incompréhension, à l’ennui à l’école, voire à l’isolement. Comment les repérer, les accompagner, les comprendre ? Quels défis pour les familles et les professionnels ?

Pour aller plus loin, nous en parlerons ce soir dans Décryptage – sans langue de bois avec nos invités. Rendez-vous à 18h30.

-Manick Siar Titeca, psychologue libérale et ancienne psychologue de l’Éducation nationale.

-Christelle Quiko et son fils Kowèn, 10 ans, qui entre en 4ᵉ.

-Evencia* et son fils Kleim*, 8 ans, qui passe au CM2

*Prénoms d’emprunt


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