Deux femmes à l'assaut du port

Par 18/10/2018 - 06:37 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:25

C’est jour d’élection ce jeudi à Guadeloupe Port Caraïbes. Un établissement public de l’Etat qui suscite de nombreuses convoitises de la part des personnalités politiques entre autre, mais pas seulement. Deux femmes briguent le poste de président du conseil de surveillance, jusque là détenu par Philippe Kalil : Marie-Luce Penchard et Brigitte Rodes. Le scrutin, reporté à deux reprises, doit avoir lieu dans la matinée.

    Deux femmes à l'assaut du port

Elles sont deux à vouloir prendre la barre du conseil de surveillance, Marie Luce Penchard et Brigitte Rodes, deux femmes politiques de Basse-Terre. Pas de Bruno Blandin, poussé pourtant par les socioprofessionnels qui estiment que la gestion du port leur revient de droit, mais le président du MEDEF est bientôt atteint par la limite d’âge. Il ne pourrait rester président qu’un peu moins de 9 mois.

Du coup, il y aurait, selon nos informations, un ticket avec la vice-présidente de région, candidate d’Ary Chalus, Marie-Luce Penchard.  Cela permettrait de rafler les voix du patronat locale, en plus de celle de la collectivité régionale. Pas question pour Ary Chalus de revivre le camouflet de 2016, où lors d’un scrutin on ne peut plus serré, Philippe Kalil avait arraché la victoire au forceps. Si le maire du chef lieu se présente en position de force, la partie n’est pas gagnée pour autant. En face, Brigitte Rodes, avocate, candidate de la présidente Josette Borel Lincertin. Dans un document, une profession de foi, elle indique avoir une légitimité pour le poste en tant que membre  du conseil de surveillance du port depuis 2015. Elle est également la représentante des Outre-mer au sein du Conseil national de la marine marchande et de l’Union des ports français. Suffisant pour convaincre ?

Deux personnalités issues du monde politique qui ne font pas l’unanimité pour autant. Des voix se sont élevées ces dernières heures pour réclamer un candidat issu du monde socioprofessionnel, c’est le cas notamment du maire de Pointe à Pitre, Jacques Bangou.

Il faut savoir que dans ce dossier l’Etat est un peu le faiseur de roi. Quel rôle va-t-il jouer ? Quelle position va-t-il prendre ? Parmi les 17 électeurs, 4 sont des représentants de l’Etat,  3 du personnel,  3 de la CCCI-IG, 5 des collectivités (Pointe à Pitre, Basse-Terre, Baie-Mahault, le Conseil Départemental et le Conseil Régional) et enfin deux personnalités qualifiées