Capr'Îles : la première entreprise productrice de fromage de cabri créole en Guadeloupe
La Guadeloupe s’apprête à accueillir sa première entreprise spécialisée dans la production de fromage à base de lait de cabri créole : Capr'Îles. Son implantation est prévue dans les prochaines semaines à Lamentin.
La première entreprise productrice de fromage de cabri créole en Guadeloupe est sur le point de démarrer son activité.
Créée en 2023 et lauréate du concours « AGreen Start-up » au salon de l’agriculture 2024, la société Capr'Îles devrait s’implanter sur la commune du Lamentin dans les semaines qui viennent.
Le projet consiste à créer une exploitation polyvalente dédiée à l'élevage du cabri créole laitier, accompagnée d'une fromagerie artisanale.
Une ferme polyculture-élevage
Nahuel Tournebise, fondatrice de la société Capr'Îles, revient sur le concept de sa société.
Le concept de Capr'Îles, c'est de créer la première ferme polyculture-élevage avec transformation laitière en utilisant la race locale, donc le cabri-créole, la race patrimoniale d'ici qui est endémique.
Nahuel Tournebise, avec sa production laitière, envisage de faire des fromages, yaourts et tous les dérivés en plus de vendre un peu de lait.
Cette race locale, son lait est plus riche en matières grasses et en matières protéiques, donc ça permet un rendement fromager meilleur et, surtout, ça permettrait de redévelopper la filière caprine en Guadeloupe. Il faut savoir qu'à l'heure actuelle, on est complètement dépendants pour tout ce qui est transformation laitière et lait. Rien n'est local. Et à côté de ça, faire du lait, c'est aussi faire de la viande, parce que pour faire du lait, il faut des chevreaux. Et donc, les chevaux permettront aussi le développement de la filière viande caprine, qui malheureusement n’est pas assez développée en Guadeloupe. Le but, avec ce double atelier, c’est vraiment de relancer et l'activité lait et l'activité viande.
Sur 5 hectares à Lamentin
Nahuel Tournebise explique que son entreprise est toujours en cours de création, l’accès au foncier ayant quelque peu retardé son projet. Mais le projet avance.
Il faut un endroit où il y a de l'eau potable, et de l'électricité, ce qui a encore compliqué la recherche. Mais à l'heure actuelle, a priori, j'ai trouvé du foncier. Il ne manque plus que quelques signatures. A côté de ça, la Région m'accompagne bien sur le développement du business plan, la partie économique, pour être sûr qu'une fois que le terrain est là, il n'y ait plus qu'à poser les pieds dessus et lancer l'activité. Alors, a priori, le terrain serait sur le Lamentin. Ça serait à peu près 5 hectares et ça permettrait vraiment de lancer toute l'activité et l'élevage et un peu de maraîchage pour nourrir les animaux. Parce que le but aussi d'utiliser la chèvre locale, c'est de pouvoir tout faire localement et de n’importer aucun intrant. Avec les 5 hectares, ça me permet d'avoir suffisamment de pâturage, de foin et de maraîchage pour nourrir les animaux avec de la matière organique.
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