Les associations de protection de l’environnement se disent menacées par des chasseurs

Par 25/10/2023 - 17:12 • Mis à jour le 25/10/2023 - 17:47

Entre les membres d’associations de protection de l’environnement qui s’opposent à l’arrêté préfectoral autorisant la chasse en Guadeloupe et certains chasseurs, la tension n'est pas redescendue. Béatrice Ibéné, vétérinaire et présidente de l’Association pour la Sauvegarde de la Faune des Antilles, se dit victime d'insultes.

    Les associations de protection de l’environnement se disent menacées par des chasseurs

Au mois de septembre dernier, la décision du Tribunal administratif, saisi par les associations de protection de l’environnement, de suspendre l'arrêté préfectoral autorisant la chasse, en Guadeloupe et à St-Martin, jusqu'à janvier 2024, avait poussé des dizaines de chasseurs à exprimer leur colère dans les rues.

« Nous sommes une cible »

Le 10 octobre dernier, à l’appel de la fédération des chasseurs, ils avaient manifesté devant la préfecture et devant le tribunal administratif, à Basse-Terre.

Le nom de Béatrice Ibéné, vétérinaire et présidente de l’ASFA, l’Association pour la Sauvegarde de la Faune des Antilles, a ainsi été scandé à plusieurs reprises. C’est la première année qu’ils sont victimes de ce type d’insultes personnelles, confie la présidente.

Nous sommes la cible des chasseurs et recevons des menaces et des intimidations

Le groupe de chasseurs habillés en tenue de chasse, auraient scandé des insanités. Pour Béatrice Ibéné, ces derniers ont voulu faire une démonstration de force.

Nous y opposons la force du droit et la conviction que nous devons transmettre à nos enfants un patrimoine naturel, qui est déjà très malmené

La préfecture du côté des chasseurs

Un projet d’arrêté préfectoral pourrait changer la donne.

Le projet mis à disposition du public rend effective l’ouverture de la chasse concernant le gibier d’eau et les oiseaux de passage, le pigeon à cou rouge et la colombe à croissants.

Ce positionnement de la préfecture en faveur des chasseurs, n’est pas étonnant pour les associations de protection de l’environnement. En revanche, le climat de tensions avec les chasseurs semble s’être accentué.

Certains défenseurs de l’environnement ou professionnels de santé animale énoncent des menaces de plus en plus fréquentes.

Béatrice Ibéné lance un appel à la population guadeloupéenne.

J’appelle tous ceux qui sont attachés à sa nature et à son pays, à faire part de leur mécontentement, en refusant ce projet d'arrêté et en écrivant à chasse.guadeloupe@developpement-durable.gouv.fr


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