« Si Trump est réélu, on ne pourra pas rentrer en Guadeloupe de si tôt »

Par 03/11/2020 - 16:49 • Mis à jour le 03/11/2020 - 17:36

En ce jour d’élection présidentielle, aux Etats-Unis, voici le témoignage d’une famille guadeloupéenne qui vit près de San Francisco en Californie. Le résultat de cette élection, qui oppose Donald Trump à Joe Biden, aura des répercussions sur le retour ou non de cette famille en Guadeloupe.

     « Si Trump est réélu, on ne pourra pas rentrer en Guadeloupe de si tôt »

« L’ambiance est un peu tendue il y a beaucoup d’espoir des deux côtés », explique Nathalie Elizabeth, chercheuse guadeloupéenne installée depuis deux ans en Californie avec son compagnon et leur petite fille.

«On n’est pas directement concernés dans le sens où l’on n’a pas le droit de voter, mais en même temps nous sommes très dépendants de l’issue du scrutin », explique Jean-Marie Volland, compagnon de Nathalie, chercheur lui aussi, au Lawrence Berkeley National Laboratory.

« Si Donald Trump est réélu on ne pourra pas rentrer en Guadeloupe de si tôt car il a passé une proclamation qui vise à protéger l’emploi des américain vis-à-vis des étrangers », souligne Nathalie.

La famille guadeloupéenne, qui a toutes ses attaches dans l’archipel, est « en renouvellement de visa » alors « si on sort du territoire, on ne pourra pas retourner aux Etats-Unis, les ambassades américaines ne sont plus autorisées à délivrer de visa aux étrangers. »

« L’ambiance générale est très tendue depuis quelques temps ; les clans démocrate et républicain sont hyper divisés », souligne encore Jean-Marie.

« Sur le chemin entre le travail et la maison, on croise le matin des groupes de dizaines et dizaines de personnes avec des drapeaux : sur un pont, les pro-Trump et sur le pont d’après des pro-Biden...Il y a eu des affrontements dans la rue entre pro et anti avortement devant la clinique à côté de chez nous alors que c'est une petite ville toute calme », déplore le jeune homme. Nathalie ressent cette tension jusqu’à la garderie de sa fille : « je parlais avec la personne qui recevait ma fille à la garderie et elle me disait « j’ai mal au ventre »».

(Photo/DR)


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