Aurélie Bambuck : « Enfant, j’ignorais le passé de champion des mes parents »

Par 14/06/2024 - 17:28 • Mis à jour le 14/06/2024 - 17:29

À la veille des Jeux Olympiques de Paris 2024, Aurélie Bambuck a choisi de faire sortir de leur réserve ses parents, deux grands champions sacrés notamment aux JO de 1968. Elle en a fait un livre. Rencontre.

    Aurélie Bambuck : « Enfant, j’ignorais le passé de champion des mes parents »
Aurélie Bambuck et ses parents. Crédit Charlotte Caunac.

À chaque édition des Jeux olympiques, c'est la même chose : les anciennes gloires françaises sont sollicitées pour partager leurs souvenirs et transmettre leur héritage aux nouvelles générations. Mes parents n'ont jamais apprécié cet exercice. La modestie sans doute, la volonté de ne pas regarder dans le rétroviseur sûrement

C’est ainsi qu’Aurélie Bambuck débute la dernière de couverture de son livre : « Mes parents, ce couple de champions ». Elle est la fille de Roger Bambuck, le meilleur sprinter français, qui a décroché le record du monde du 100m lors des Jeux Olympiques à Sacremento aux États-Unis le 20 juin 1968.

Mes parents, ce couple de champions

Aurélie est aussi la fille de Ghislaine Barnay, qui détient plusieurs titres de championne de France en saut à la hauteur. Elle a également participé aux JO de 1968.

Aujourd’hui journaliste, Aurélie Bambuck en a eu un déclic, à force d'être lassée d’entendre ou d’apprendre par l’intermédiaire des médias que ses parents ont été de grands champions.

Un passé découvert à l'enfance

À l’occasion de la sortie de son livre, elle confie aussi quelle surprise cela a été, pour elle, de découvrir l’exploit de ses parents à la télévision lorsqu’elle avait 8 ans.

 Je n’ai pas vécu cette période puisque je suis née après leur carrière. Je l’ai découvert le jour où on a battu le record de France du 100m de mon père qui tenait depuis presque 20 ans. Et, à partir de là, les coups de fils de journalistes se sont enchaînés et j’ai découvert ce qu’avait fait mon père. Mais mes parents ne sont pas du genre à exposer leurs coupes, leurs médailles, il a fallu que je fouille, que je pose des questions, car d’eux-mêmes, ils n’étaient pas dans le partage comme ça car ils vivent au présent.

À l’adolescence, Aurélie Bambuck explique avoir, comme d’autres enfants de son âge, surtout cherché à se construire pour elle-même.

“Fille de”, ça m’écrasait un peu. Moi, j’ai fait du sport parce que c’était ma culture mais pas avec les mêmes rêves de gloire. On attendait de moi quelque chose que je n’allais pas donner et, quand je suis devenue mère à mon tour, j’ai voulu transmettre à mes enfants ce qu’avaient fait leurs grands-parents et là, « fille de », ça me rendait fière et je n’avais aucun souci à parler de la carrière de mes parents


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