Joëlle Monlouis, une Guadeloupéenne secrétaire générale de la Fédération Française de Football

La Fédération Française de Football a opté pour la continuité. À la mi-décembre, Philippe Diallo, le président sortant, a été réélu lors de l’Assemblée fédérale élective, remportant 55,34 % des suffrages.

Sur sa liste, fraîchement reconduite, figure Joëlle Monlouis, avocate spécialisée en droit du sport et désormais secrétaire générale de la Fédération Française de Football.

Cette Guadeloupéenne engagée accède à la plus haute sphère du football français, où figure également d’autres antillais.

Je suis particulièrement heureuse que le football français ait décidé de porter notre programme, le football qu'on aime, en lui reconnaissant les valeurs qu'on a pu expliquer tout au long de la campagne, qui sont relativement simples. C'est une fédération qui est engagée au service des clubs, une fédération qui est à l'écoute et une fédération qui est portée par un Comex représenté par des personnes expérimentées et à l'écoute du terrain.

Joëlle Monlouis explique quelles seront ses priorités au sein de la nouvelle mandature de la FFF, en tant que secrétaire générale.

On va tranquillement laisser les anciens membres finir leur mandature et nous allons nous prendre le relais en début d'année avec un premier Comex envisagé. C’est, en tout cas, c'est ce qui a été indiqué lors de l'Assemblée Générale, autour de la deuxième quinzaine du mois de janvier afin de pouvoir très rapidement se retrouver, détailler plus précisément la feuille de route et toutes les propositions que l'on a pu présenter dans le programme. On va se mettre rapidement au travail. Dans les éléments programmatiques, il y avait la grande Conférence du football français qui a été annoncée et ça va être l'une des premières pierres que l'on va mettre en place. Elle aura pour but, effectivement, de réunir les clubs, les districts, les ligues, pour échanger sur les modalités du nouvel élan permis grâce à l'augmentation des aides au football amateur qui passe de 100 à 150 millions par an. L’idée sera de savoir comment on va organiser cette distribution.

Une attention particulière pour les Antilles

Compte tenu de ses origines, l’avocate spécialisée en droit du sport, assure qu’elle aura un regard tout particulier pour les Antilles et les Outre-Mer, en particulier.

En tant que Guadeloupéenne, il était important que les Antilles puissent être présentes dans le programme du candidat que j'avais décidé de suivre. Et c'était effectivement le cas de Philippe Diallo. Quand il était en mandat, un certain nombre de travaux avaient déjà été faits, notamment avec le rapport de Frédéric Thiriez sur les Outre-Mers, qui proposait un nouvel élan pour le football avec un certain nombre de missions. Il s'était déplacé aux Antilles pour aller voir les uns et les autres et pour prendre le pouls, connaître les problématiques, échanger. Et c'est la raison pour laquelle, dans nos éléments programmatiques, on a envisagé de mettre en place un secrétariat d'appui à l'outre-mer qui permettrait d'accompagner nos territoires le mieux possible compte tenu de nos freins et de ces différentes particularités. Pour moi, c'est quelque chose de très novateur et surtout, c'est quelque chose de nécessaire.

Dans un communiqué, Ary Chalus, le président de la Région Guadeloupe, s’est félicité de la nomination de Joëlle Monlouis, qui succède à une autre compatriote guadeloupéenne, Laura Georges.

C’est une immense fierté pour la Guadeloupe de voir une femme aussi compétente et engagée accéder à un poste aussi important au sein de la plus grande fédération sportive de France

L’exécutif régional exprime son souhait de voir la FFF prendre « des initiatives concrètes pour soutenir les jeunes talents guadeloupéens, améliorer les infrastructures sportives, accompagner la mobilité des clubs et promouvoir le football féminin dans l’archipel ».