Une hausse de 5 % des infractions anti-LGBT+ en 2024
Selon les données publiées par le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure, aujourd’hui (16 mai) les actes anti-LGBT+ ont augmenté de 5 % à l’échelle nationale. Dans les Outre-mer, la Guadeloupe enregistre le taux le plus élevé, devant la Martinique, la Guyane, La Réunion et Mayotte.

À l’approche de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, ce samedi 17 mai, le SSMSI (Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure) a publié un état des lieux des infractions à caractère anti-LGBT+ en France.
En 2024, 4 800 infractions ont été enregistrés, dont 3 100 crimes et délits et 1 700 contraventions.
Cette augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente s’inscrit dans une tendance globale de vigilance accrue, même si les autorités reconnaissent que le recours au dépôt de plainte reste très limité parmi les victimes, ce qui signifie que les chiffres pourraient être largement sous-estimés.
Les DROM particulièrement concernés
Dans l’ensemble des Départements et Régions d’Outre-mer, les forces de sécurité ont recensé 120 infractions anti-LGBT+ en 2024. Cela représente un taux moyen de 5,2 faits pour 100 000 habitants.
La Guadeloupe arrive en tête avec 30 infractions constatées, soit 8,9 faits pour 100 000 habitants. Ce taux est non seulement le plus élevé des DROM, mais également l’un des dix plus hauts parmi les départements français.
En Martinique, 29 infractions ont été comptabilisées, soit un taux de 5,9 pour 100 000 habitants.
En comparaison, la Guyane a enregistré un taux de 7,5 pour 100 000 habitants, également au-dessus de la moyenne nationale. À La Réunion, le taux est de 3,8 et Mayotte affiche le taux le plus bas avec 1,8 fait pour 100 000 habitants.