Transfert de détenus ultramarins dans une prison sous haute sécurité, les contestations augmentent
En septembre, cinq détenus ultramarins rejoindront le quartier de lutte contre la criminalité organisée de la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Un dispositif présenté comme une vitrine sécuritaire mais qui suscite déjà de vives contestations devant la justice.
La prison de Vendin-le-Vieil abrite depuis un mois le premier quartier de lutte contre la criminalité organisée de France, instauré dans la foulée du vote de la loi contre le narcotrafic.
Comme confirmé par l'entourage du Garde des Sceaux, cinq détenus ultramarins doivent y être transférés en septembre, portant à cent le nombre de prisonniers incarcérés dans ce quartier. Parmi eux, figurent des noms connus du grand banditisme et du terrorisme comme Salah Abdeslam, Mohamed Amra ou encore Rédoine Faïd.
Multiplication des recours
À Vendin-le-Vieil, les conditions d'incarcération sont durcies avec seulement deux créneaux de 2h de contact avec la famille par semaine, une limitation drastique des échanges physiques et des fouilles systématiques.
Ce régime particulier ne fait pas l’unanimité. Le quotidien Le Courrier Picard a annoncé que quatre recours ont été déposés devant le tribunal administratif de Lille pour contester certains placements. Une avocate qui porte deux de ces dossiers assure chez nos confrères que ces procédures “vont s'amplifier à la rentrée”.
Plusieurs détenus ont également saisi directement les juges de la liberté et de la détention pour dénoncer leurs conditions de vie.
Toujours selon Le Courrier Picard, une magistrate a ordonné à l’administration pénitentiaire d'arrêter l'allumage systématique des cellules toutes les deux heures, considérant cette mesure comme contraire à la dignité humaine.
