[VIDEOS] Sorti de prison, Rodrigue Petitot est libéré, sous bracelet électronique
À peine quelques heures après l’annonce de sa condamnation dans l’affaire de l’intrusion à la résidence préfectorale, le président du RPPRAC a quitté le centre pénitentiaire de Ducos et s’est exprimé au siège de l’association.
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Il a quitté le centre pénitentiaire de Ducos en « héros », après deux mois de détention provisoire.
Ce matin, c’est depuis la prison que Rodrigue Petitot, le président de l’assocation Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéeennes, a appris sa condamnation par visio-conférence depuis la prison de Ducos.
Après deux jours de procès, il écope de 12 mois de prison entièrement assorti du sursis, pour l’affaire de l’intrusion à la résidence préfectorale. Ses soutiens et ses avocats ont salué une victoire.
Sans tarder, ses conseils se sont donc rendus dans le bureau du juge d’application des peines, pour demander la mise en œuvre de son bracelet électronique, dans l’autre dossier, concernant les menaces sur les élus, où il a écopé de 10 mois de prison sous surveillance électronique.
Salué par les militants
Les militants, eux, avaient pris la direction du centre pénitentiaire. Ils ont d’abord accompagné Rodrigue Petitot, conduit en voiture jusqu’à Place d’Armes au Lamentin, pour l’installation du dispositif de bracelet.
Sous les hourras et les cris de victoire, le leader du RPPRAC est arrivé au QG de l'assocition à Dillon, Fort-de-France, où une foule enthousiaste l’attendait.
Aujourd'hui, jour de ma Libération, je viens rencontrer le RPPRRAC, le peuple partiniquais, les élus et les syndicats, pour qu'on puisse approfondir ce qui est déjà commencé et avoir de vraies réponses. Pas des dossiers qui ont été proposés déjà il y a depuis deux ans en arrière et qu'aujourd'hui, on nous révèle que c'est du réchauffé. On veut du vrai. On veut que les commerçants qui ont subi tout ce qu'ils ont subi depuis septembre, puissent être exonérés de certaines charges, mais que ce soit clair. J'ai entendu que certaines mesures, mais je veux que ce soit clair. Je veux que tout le monde fasse au même endroit, autour de la même table. Je n'ai pas besoin de vous dire que c'est la CTM parce que c'est la maison du peuple, pour qu'on puisse travailler dans un cadre avec une vraie vision sur ce qu'on veut. C'est important. J'ai entendu des annonces. Je veux bien offrir ce qu'on ne nous offre jamais, le bénéfice du doute. Mais aujourd'hui, on a dépassé le stade des annonces. Il nous faut du concret
Devant ses soutiens surchauffés, il a brièvement pris la parole avant de prendre la direction de Canal Alaric.
La venue du ministre demandée
Rodrigue Petitot a ensuite évoqué la suite du combat à mener et demandé la venue de Manuel Valls, le ministre de l’Outre-Mer à la Martinique. Ce dernier, lors d'un échange hier avec Serge Letchimy a déjà laissé entendre qu'il serait prochainement en Martinique.
Les propos du leader du RPPRAC :
Le Groupe GBH est déjà allé deux fois devant le tribunal et, par deux fois, l'affaire a été renvoyée. Moi, mon affaire n'a pas été envoyée autant de fois. J'ai été à la Ducos. Donc, j'aurais aimé que la balance soit équitable. Et là, ce n'est pas une question de couleur, ce n'est pas une question de statut, c'est une question de soi-disant « Liberté, égalité, fraternité ». Je veux encore leur accorder le crédit, mais qu'ils fassent ce qu'il faut. Aujourd'hui, on m'a mis sous bracelet, j'accepte, même si je ne me sens pas coupable d'avoir lutté pour voir un ministre. Aujourd'hui, je fais la demande à monsieur Manuel Valls, au nom du RPPRAC et au nom du peuple pour qu’il puisse venir au plus vite, qu'on puisse faire une vraie table ronde, pas sur 24 heures, 48 heures et mettre les choses en place tout de suite.
Selon nos éléments, selon les conditions fixées par son placement sous surveillance électronique, Rodrigue Petitot était tenu, ce vendredi, de regagner le domicile retenu au Lamentin, avant 13h.
Les obligations liées à son bracelet électronique seraient « assez strictes », d’après l’un de ses avocats.
Ce matin, sa mère, Sarah Sévérina, présente à son procès et au délibéré, a également réagi à la peine prononcée contre son fils, l’une des principales figures du mouvement contre la vie chère.
Je suis contente, heureuse et je reprendrai l’avion le 31. Je suis contente d’aller dire à ses frères et sœurs que le peuple a gagné grâce à lui