À Saint-Denis, une marche aux flambeaux en mémoire des victimes de l’esclavage
Ce samedi (1er novembre), l’association caribéenne Sonjé, basée en région parisienne, a organisé un moment de recueillement en hommage aux victimes de l’esclavage colonial. Environ 200 personnes ont participé à une retraite aux flambeaux entre la basilique Saint-Denis et le monument dédié aux victimes de la traite, pour honorer la mémoire des aïeux.
L'association caribéenne Sonjé, basée en région parisienne, organisait, ce samedi (1er novembre), un moment de paix et de recueillement en hommage aux victimes de l'esclavage colonial.
Le rendez-vous était donné devant la basilique Saint-Denis pour une retraite aux flambeaux jusqu'au monument en hommage aux victimes de l'esclavage qui se trouve non loin, une sphère qui porte les noms de 213 personnes victimes de la traite d'êtres humains.
Environ 200 personnes ont répondu à l'appel de l'association et sont venues se recueillir à l'occasion de ce 1er novembre consacré aux aïeux qui ont enduré l'épreuve de la mise en esclavage.
« Un rendez-vous historique »
C'est un moment fort. C'est un rendez-vous historique. Aujourd'hui, nous nous retrouvons ici, sur ce même territoire, symboliquement côte à côte, la basilicque et cette stèle. Est-ce que chacun d'entre vous a son lampion ? On va se diriger tranquillement vers la stèle.
Guylaine Mondor, la présidente de l'association Sonjé, précise que ce n’est pas une procession religieuse.
Pas du tout, puisque quand ils sont arrivés, nos ancêtres, nos aïeux ne partageaient pas forcément cette religion. Elle est ouverte à tous et à toutes. Mais c'est vrai, on peut aussi avoir un signe.
« On n’oublie pas »
Tout le monde peut venir. Dans la petite foule qui marche illuminée de lampions, on trouve des personnes originaires de Martinique, de Guadeloupe, mais aussi du Mali.
La spiritualité, elle nous suit à travers cette histoire puisqu'on n'oublie pas, c'est en nous. Et donc, encore une fois, il y a cette force que nous donnent nos aïeux. Donc on ne les oublie pas et encore une fois, ça fait partie de nous.
Pour cet autre participant, c’est important d’être présent pour perpétuer la mémoire.
Non pas de la douleur, mais de ce que ça a donné ensuite, c'est-à-dire une communauté forte, soudée et qui est ouverte sur le monde.
« Emouvant »
Pour cette participante, il s’agit également d’un devoir de mémoire.
Je ne viens pas des îles, mais d'Afrique. Mais je trouve que c'est important de commémorer toutes ces victimes qui ont vécu l'esclavage colonial. Je trouve ça très émouvant qu'il y ait beaucoup de personnes qui nous rejoignent.
La troupe, recueillie et tout de même joyeuse, entraînée par le son des tambours, a recouvert la stèle de lampions colorés et lumineux. C'était une manière pour eux de rendre hommage aux aïeux, de les rendre visibles sur cette place, dans cette ville et dans le monde.








