À Paris, les tambours de la mémoire guadeloupéenne résonnent avant le 27 mai

Par 26/05/2025 - 09:00

Le groupe Choukaj s’est exprimé, ce dimanche (25 mai) dans les rues de Paris pour rendre hommage aux ancêtres esclaves. Un déboulé symbolique, qui a su mélanger la mémoire, la culture et la revendication sous le thème « Limyé pou lé zansyen ».

    À Paris, les tambours de la mémoire guadeloupéenne résonnent avant le 27 mai
@Julien Sartre

Le 27 mai se célèbre partout où des Guadeloupéens sont réunis. Bien que cette date tombe en pleine semaine, demain (mardi 27 mai), ce dimanche a été célébré dans la capitale parisienne par le groupe de mas a po Choukaj, un mouvman kiltirèl actif en région parisienne.

Le déboulé s’est élancé entre les quartiers de Ménilmontant et de Nation, place des Antilles, dans une ambiance colorée. Pété fwét, encens, tambours et tenues traditionnelles étaient au rendez-vous. Cette année, la commémoration s’est tenue sous le thème : « Limyé pou lé zansyen ».

"C’est pour eux qu’on est là"

En tête du cortège, les pété fwet. Derrière eux, Laura, encensoir en main, engagée depuis son arrivée de Guadeloupe en Île-de-France.

Nous ne sommes pas rassemblé pour l’abolition à l'esclavage, ni pour commémorer l'abolition à l'esclavage, mais pour commémorer nos ancêtres, ces noms-là et ces femmes-là qui luttaient pour la liberté. C’est parce qu'elles se sont battues que la liberté est arrivée. C’est pour eux qu’on est là.

L’évènement a réuni une centaine de personnes de tous âges. Pour Samuel Féréol, porte-parole de Choukaj et organisateur du déboulé, l’hommage prend d’autant plus de force à Paris.

On est des déracinés. 99% des personnes qui sont là sont originaires de la Guadeloupe. On se dit qu'on est à 8 000 kilomètres à Paris et on se doit de quand même rendre hommage à nos ancêtres qui se sont battus pour la liberté quand même.

Ce déboulé vient clore le “mois des mémoires” à Paris après de nombreuses cérémonies en France hexagonale.


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