Outre-mer : des cohabitations qui diminuent

Par 16/01/2024 - 08:35 • Mis à jour le 16/01/2024 - 09:39

Alors qu'une nouvelle campagne de recensement de la population démarre ce jeudi, l'INSEE s'est aussi intéressé en ce début d'année au partage de logement. Une situation très présente en Outre-mer.

    Outre-mer : des cohabitations qui diminuent

Partager son logement avec une ou plusieurs personnes, sans qu'il y ait forcément un lien familial : voilà ce que l'Insee appelle un « ménage complexe ».

En France, selon les données obtenues lors des recensements de la population, il en existait 3,7% en 2020, avec de fortes des disparités régionales. Selon l'Institut, les ménages complexes, avec noyau familial ou sans, sont ainsi beaucoup plus fréquents en Outre-mer, représentant 8,7% des ménages.

C'est en Guyane que l'on retrouve le plus ces situations de cohabitation selon l'Insee, puisque leur part dans le total des ménages est de 17,3%. À La Réunion, elle est de 7,9%, en Martinique de 7,8% et en Guadeloupe de 6,9%.

Dans l'Hexagone, on retrouve plus fréquemment ces ménages dits complexes « en Corse, dans le Sud-Ouest, sur le pourtour méditerranéen, en Île-de-France, en Moselle, dans le nord de l’Alsace et dans les Hauts-de-France ».
 

Une forte baisse en 30 ans

En Outre-mer, ces modes de vie, surtout entre générations, avec un ou plusieurs ascendants, ont beaucoup diminué en quelques décennies. Ainsi, en 1990, ces ménages complexes représentaient en Martinique et en Guadeloupe 20,4% des ménages, 21,7% en Guyane et 17,8% à La Réunion.

Sur l'ensemble des territoires ultramarins pris en compte dans l'étude, c'est un recul de près de 11 points qui est enregistré en trente ans.

« La baisse est toutefois moins élevée en Guyane (-4,4 points) ; les ménages complexes avec noyau familial y sont aussi fréquents qu’en 1990, et seuls ceux sans noyau familial ont vu leur part nettement diminuer », précise l'Insee. 


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