Les gangs guadeloupéens de plus en plus présents dans l'Hexagone ?
Cette présence croissante dans les grandes villes serait la conséquence du transfèrement des détenus.
C'est un constat notifié dans une note du renseignement que nos confrères d'Europe 1 ont pu consulter. L'administration pénitentiaire a décidé il y a quelques années de transférer dans l'Hexagone certains chefs de gangs, de "Chien Lari" ou "Sektion Kriminel" par exemple, avec pour objectif de les isoler du milieu local et des trafics et éviter aussi les règlements de compte en prison.
Mais selon les observations de la police, cela ne se serait pas passé comme prévu puisque les détenus transférés ont rencontré derrière les barreaux d'autres condamnés, particulièrement des trafiquants de drogue. Ils ont ainsi pu créer d'autres réseaux un peu partout sur le territoire hexagonal, opérationnels à l'issue de leur détention.
Émergence des gangs
De plus, à leur sortie de prison, les leaders de gangs, toujours selon cette note du renseignement, ne repartiraient pas forcément en Guadeloupe mais choisiraient de s'installer dans des grandes villes comme Paris, Toulouse, Montpellier, Bordeaux et feraient donc aujourd'hui le lien entre le réseau de revente hexagonal et celui d'approvisionnement aux Antilles, "étendant leur influence en métropole" selon les policiers qui estiment à environ un millier le nombre de membres des gangs guadeloupéens.
Récemment, devant la commission d'enquête sénatoriale sur la situation du narcotrafic en France, des magistrats avaient évoqué ce phénomène de gangs aux Antilles, s'inquiétant d'une émergence de plus en plus organisée de ces gangs qui, après la Guadeloupe, n'épargne désormais plus la Martinique.
