Les actes racistes, xénophobes ou antireligieux en augmentation en France
Selon les dernières données publiées par le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure, les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré en 2024 plus de 16 000 infractions sur tout le territoire.

Les chiffres du SSMSI sont éloquents : entre 2023 et 2024, des hausses de 11% de crimes et délits « à caractère raciste » et de 6% des contraventions ont été constatées entre 2023 et 2024. Dans la majorité des infractions, il s'agit d'injures, de provocations ou de diffamations, les discriminations et les violences étant dans une moindre mesure.
Dans toute la France, les services de sécurité ont enregistré en moyenne 1,2 crime ou délit « à caractère raciste » pour 10 000 habitants, avec des disparités territoriales à prendre en compte.
À Paris, le taux est ainsi 3 à 4 fois supérieur à la moyenne nationale. Les taux les plus faibles sont observés dans le Gers, la Dordogne ou en Haute-Loire.
En Outre-mer, la Guadeloupe et la Martinique ont le nombre de crimes et délits "à caractère raciste" enregistrés sont les plus importants, tout en restant dans la moyenne nationale.
Sur la période 2022-2024, il y a eu chaque année 1,2 de ces atteintes pour 10 000 habitants en Martinique, 1 pour 10 000 habitants en Guadeloupe. Le taux est de 0,8 pour 10 000 en Guyane et de 0,6 pour 10 000 à La Réunion.
Contraventions « à caractère raciste »
En ce qui concerne les contraventions « à caractère raciste », par exemple une injure non publique, la Guadeloupe fait partie des régions françaises les plus concernées selon les données publiées par le SSMSI, avec 1,2 contravention enregistrée pour 10 000 habitants par an, tandis que le taux de Martinique est à 0,8.
Cependant, il faut rappeler que les atteintes à caractère raciste ne sont bien souvent pas constatées.
Selon l'enquête Vécu et Ressenti en matière de Sécurité, moins de 3% des victimes font des démarches auprès de la police ou de la gendarmerie.