La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage ouvre son mois des mémoires sous le signe d'Haïti

Par 28/04/2025 - 10:37

À l'occasion du 27 avril, date anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France, la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage a lancé son mois des mémoires. L’évènement, placé sous le thème “Haïti chérie”, s’est tenu ce week-end à l’Hôtel de la Marine à Paris.

    La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage ouvre son mois des mémoires sous le signe d'Haïti
Hôtel de la Marine, Paris

La Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage (FME) a donné le coup d’envoi de son mois des mémoires ce dimanche 27 avril, autour d’une programmation consacrée à Haïti.

À l’Hôtel de la Marine, lieu historique qui était autrefois le ministère des colonies, expositions, animations et médiations culturelles se sont enchaînées pour sensibiliser le public à l’héritage haïtien et à la nécessité d'une solidarité actuelle.

Un devoir de mémoire

Pour Aïssata Seck, directrice générale de la FME, cet hommage était essentiel :

Pour nous, c'était extrêmement important de mettre en avant Haïti, d'être en solidarité avec Haïti et le peuple haïtien qui vivent aujourd'hui dans des conditions extrêmement difficiles. Et donc, c'était un clin d'œil et leur dire toute notre solidarité et continuer justement à parler de cette histoire, de cet héritage et de la manière dont on peut aussi accompagner le peuple haïtien.

La FME souhaite aller au-delà de la simple commémoration :

C'est une histoire encore trop peu connue et ça change évidemment le regard des gens parce que la population n'a pas forcément cette historique, ne connaît pas cette histoire. [...] Quand on lance le temps des mémoires autour d'Haïti, c'est aussi de continuer à perpétuer ce travail de mémoire, ce devoir de mémoire. Mais au-delà de le perpétuer, c'est : que faisons-nous après ?

À travers cette programmation, la Fondation entend rappeler l'impact encore tangible aujourd’hui de la “double dette” imposée à Haïti après son indépendance et la nécessité d’une reconnaissance pleine de cette histoire.

Parmi les intervenants, une jeune étudiante martiniquaise proposait une médiation culturelle pour décrypter des tapisseries composant la “Tenture des Indes”, œuvre historique exposée à l'Hôtel de la Marine qui dépeint une réalité idéalisée des colonies. Chloé Hervé-Rapon, étudiante en histoire de l'art à la Sorbonne a expliqué l'importance de cette médiation.

À ÉCOUTER La réponse de Chloé Hervé-Rapon


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