L’Église catholique demande pardon pour l’esclavage et le colonialisme
Mardi 1er octobre, à Rome, la session du synode sur la réforme de Gouvernance de l’Église catholique a débuté sur un repenti de l’institution qui a présenté 7 nouveaux péchés et demandé pardon, notamment pour l’esclavage et le colonialisme. C’est inédit.
7 péchés présentés par 7 cardinaux qui ont lu des demandes de pardon écrites par le Pape François. C’est ce qui a été proposé en ouverture du synode sur la réforme de Gouvernance. La Basilique Saint-Pierre de Rome a donc vibré au rythme de cette surprenante cérémonie de repentir ou l’Église a demandé pardon.
Ces 7 péchés sont : le péché contre la paix, le péché contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants, le péché d’abus, le péché contre les femmes, la famille, les jeunes, le péché de la doctrine utilisé comme des pierres à jeter, le péché contre la pauvreté et le péché contre la synodalité, le manque d’écoute, de communes et de participation de tous.
Des moments forts
C’est lors de la lecture sur le péché contre les peuples indigènes par le cardinal d’origine tchèque Michael Czerny, que le pardon contre l’esclavage a été demandé :
Nous n’avons pas reconnu le droit à la dignité de chaque personne humaine, en la discriminant et en l’exploitant - Je pense en particulier aux peuples indigènes – et pour les moments où nous avons été complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme ».
Un autre moment marquant a été celui de la lecture sur le péché contre les femmes, par le cardinal Joseph Farell :
Je demande pardon au nom de toute l’Église, en particulier de nous, les hommes, en ayant honte de toutes les fois où nous n’avons pas reconnu et défendu la dignité des femmes, où nous les avons rendues muettes et soumises et bien souvent exploitées, en particulier dans la condition de la vie consacrée.
Une cérémonie des plus surprenantes, où l’ambiance était décrite comme particulièrement pesante par nos confrères du Figaro. Mais une cérémonie justifiée par le pape François afin de rendre les missions de l’Église « crédibles ».