L'Assemblée nationale valide un dispositif de congé de naissance plus souple
La création d’un congé supplémentaire de naissance fait partie des mesures du budget de l’Assurance maladie qui ont suscité le plus d’adhésion. Adopté très largement à l’Assemblée nationale, avec 288 voix favorables contre seulement 15 oppositions, ce nouveau dispositif vient renforcer les congés maternité et paternité déjà existants.
Le nouveau congé veut offrir aux parents un cadre plus flexible et plus juste au moment de l’arrivée d’un enfant. Il se distingue avant tout par la liberté qu’il accorde aux familles. Les parents pourront désormais choisir de prendre chacun un à deux mois de congé, ou de permettre à l’un d’entre eux de bénéficier de quatre mois consécutifs.
Cette souplesse s’accompagne d’une indemnisation proche de celle des congés déjà en vigueur : environ 70 % du salaire net seront versés durant le premier mois, puis 60 % le mois suivant. Il reviendra ensuite aux branches professionnelles de négocier d’éventuels compléments de rémunération, une pratique déjà fréquente pour les congés maternité et paternité.
Encourager les naissances
Au-delà de l’organisation familiale, cette réforme répond à des enjeux de société clairement identifiés. L’objectif est d’encourager une implication accrue des pères dans les premiers moments de la vie de leur enfant, notamment lorsque la mère reprend le travail.
Il s’agit également de réduire les inégalités économiques qui pèsent encore majoritairement sur les femmes, souvent pénalisées dans leur carrière en raison de la maternité. En soutenant davantage les familles, le gouvernement espère aussi enrayer le recul préoccupant de la natalité observé ces dernières années.
Enfin, les parents disposent d’un peu de temps pour mûrir leur choix. Le nouveau congé de naissance entrera en vigueur pour les enfants nés ou adoptés à partir du mois de juillet, laissant aux futurs parents la possibilité d’anticiper cette nouvelle étape importante de leur vie familiale.








