Haïti : la journaliste Liliane Pierre-Paul, figure de la liberté d’expression, est décédée
La célèbre journaliste haïtienne, qui a été correspondante de RCI, s’est éteinte hier (mardi 1er août) à l’âge de 70 ans. Elle était une militante de l’information.
Haiti pleure une de ses grandes figures du journalisme. Lilane Pierre-Paul, journaliste et militante pour la liberté d’expression s’est éteinte hier à l’âge de 70 ans.
« Liliane Pierre-Paul a consacré sa vie au journalisme, dénonçant sans cesse la corruption et les dérives de certains dirigeants. Son engagement lui a valu la prison sous la dictature Duvalier puis l’exil. Elle était revenue, au début des années 90, pour fonder sa Radio Kiskeya et n’avait jamais quitté l’antenne depuis », rappelle le site internet de la radio RFI.
Après plus de 35 ans de militantisme, une carrière reconnue l’avait menée à devenir correspondante en Haïti pour RCI.
« Beaucoup de courage »
Gaston Pierre coordinateur du groupe Alter Press se souvient d’une femme aux nombreuses qualités.
Je retiens surtout sa discipline et son engagement. Le courage de pratiquer ce métier jusqu’au bout, dans les conditions matérielles et techniques extrêmement difficiles que l’on connaît en Haïti. C’est aussi le courage face à des attaques qu’elle n’a cessé de recevoir durant toute sa carrière. Sous la dictature des Duvalier, elle a été emprisonnée et poussée à l’exil. Elle est restée jusqu’à la fin de la dictature pour revenir en Haïti en 1986. Par la suite, d’autres régimes que l’on a eu à connaître en Haïti ont eu à persécuter Liliane Pierre-Paul
Pour lui, la pratique de son métier était ancrée dans sa lutte contre la corruption, contre l’autoritarisme et dédiée à la lutte pour le combat démocratique.
Elle affichait une vision différente que celle assumée généralement par les médias occidentaux. Elle donnait beaucoup de temps à l’explication. Et c’est aussi pour cela qu’elle parlait créole à la radio, la langue que tous les Haïtiens comprennent