Chlordécone : la mobilisation a aussi eu lieu à Paris

Par 27/02/2021 - 20:17 • Mis à jour le 01/03/2021 - 10:25

En même temps que les manifestations de Guadeloupe et de Martinique, se tenait une mobilisation antillaise à Paris ce samedi. L'objectif était le même : se faire entendre et dénoncer la possible prescription du dossier chlordécone par la justice.

    Chlordécone : la mobilisation a aussi eu lieu à Paris

Outre les manifestations en Guadeloupe et en Martinique, se tenait en simultané une mobilisation à Paris, ce samedi 27 février. Elle a débuté à 13h30 heure métropolitaine (soit 8h30 heure Antilles), sur la place de la République. L’événement était organisé par le Kolèktif Doubout pou Gwadloup, et le Mouvman Kiltirèl Choukaj. Plusieurs autres mouvements associatifs de Guadeloupe et de Martinique se sont joints à la manifestation. 

Plus d'une centaine de personnes étaient présentes dans la capitale française. L’objectif était le même qu’aux Antilles : dénoncer la possible prescription des plaintes contre les responsables de la pollution au chlordécone. 

"Nous ne pouvons pas accepter que cela se produise. Donc nous sommes dans la rue, en concordance avec nos confrères aux Antilles pour dénoncer", explique Tony Mango, du Kolèktif Doubout pou Gwadloup. 

Et pour dénoncer, les Guadeloupéens et les Martiniquais ont manifesté côte à côte. Cela reste le meilleur moyen de se faire entendre selon Naema Reinette Dubot, du collectif Martiniquais Zéro chlordéchone Zéro poison. Et pour elle, l’objectif est surtout de rendre ce combat visible.

"Il faut continuer à rendre notre combat visible, continuer de sensibiliser et d'informer, ça reste important. Tout en continuant, bien-sûr, le combat judiciaire", a t-elle insisté.

Mobilisation pour Claude Jean-Pierre

L'autre objectif de cette manifestation à Paris, était d'apporter un soutien à la famille de Claude Jean-Pierre. Cet homme de 67 ans décédé le 3 décembre dernier au CHU de Guadeloupe, quelques jours après avoir été contrôlé par des gendarmes. Sa fille Fatia et son beau-fils Christophe, étaient présents sur la place de la République ce samedi, pour réclamer des réponses, et des avancées dans l'enquête qui est en cours.

"On a reçu beaucoup de soutien en Guadeloupe, et l'on est heureux de voir que ce soutien perdure en métropole. On a besoin se faire entendre, et que la mort de mon père ne reste pas sous silence", déclare Fatia. "Aujourd'hui c'est aux autorités de nous donner les réponses nécessaires, et que les mis en cause soient sanctionnés. On demande la justice", s'est insurgé Christophe.

 

Alors qu'elle avait été décidée il y a moins d'une semaine, la version parisienne de ces manifestations du 27 février a tout de même réuni bon nombre de personnes. Signe que le besoin de réclamer justice et réparations est tout aussi fort dans l'Hexagone. 

 


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