10 ans après, l'hommage à Clarissa Jean-Philippe, victime du terrorisme
Un hommage a été rendu ce mercredi (8 janvier) à la policière d'origine martiniquaise à Montrouge mais aussi à Carrières-sous-Poissy. Le 8 janvier 2015, elle avait été froidement abattue par le terroriste Amédy Coulibaly en pleine rue.
À Sainte-Marie comme à Montrouge ou encore à Carrières-sous-Poissy, un hommage appuyé a été rendu à Clarissa Jean-Philippe. La policière municipale avait été abattue en pleine rue par Amédy Coulibaly. Ce dernier avait revendiqué ses actes au nom de l'Etat islamique.
Un attentat qui intervenait au lendemain de l'attaque de Charlie Hebdo par les frères Kouachi et à la veille de la prise d'otage meurtrière de l'Hyper Casher.
Hôtel de police Clarissa Jean-Philippe
10 ans après la mort de Clarissa Jean-Philippe, le Président de la République, Emmanuel Macron, le Premier ministre, François Bayrou et la présidente de l'Assemblée Nationale, Yaël Braun-Pivet ont participé à cette cérémonie.
C'est Etienne Lengereau, le maire de Montrouge, qui s'est exprimé au sujet de la policière municipale, lui rendant un hommage ému. la ville de Montrouge a renommé l'hôtel de police municipale du patronyme de la Samaritaine d'origine.
Cet attentat a laissé une cicatrice indélébile dans nos coeurs et dans l'histoire de notre ville", a déclaré le maire de la ville Etienne Lengereau (UDI) lors de son discours.
Clarissa Jean-Philippe "était au service de la République et c'est pour cela qu'elle a été la cible de cet assassin", a-t-il ajouté.
Des gerbes de fleurs ont ensuite été déposées au pied de la plaque commémorative, puis la sonnerie aux morts a retenti, avant la Marseillaise.
Une cérémonie qui a eu lieu en présence de la tante et l'oncle de Clarissa Jean-Philippe, la mère de cette dernière étant décédée en 2024.
L'hommage aussi à Carrières-sous-Poissy
En parallèle de cette cérémonie nationale d'hommage à Montrouge, la ville de Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines a également rendu hommage à la Martiniquaise, comme elle le fait chaque année depuis 2015. C'est là que résidait la policière martiniquaise.
Sur place, un square porte son nom et une stèle honorant sa mémoire a été installée au cimetière, au sein du carré des habitants morts pour la France. Associations mémorielles, forces de sécurité, ainsi que des enfants de la commune...
Une centaine de personnes a participé à cette cérémonie, car Clarissa Jean-Philippe est un symbole important, à écouter Eddie Aït, le maire de Carrières-sous-Poissy.
Nous restons Charlie. Nous restons flics. Nous restons juifs. Nous restons musulmans. Nous restons Clarissa. Parce que nous restons la République. Il est important d'honorer la mémoire de Clarissa Jean-Philippe pour ce qu'elle a été, ce qu'elle est encore : plus qu'un symbole, un engagement, une force de sécurité au service de la protection. Et elle a été pendant près de quatre années une Carrièroise, aimée de ses voisins, appréciée de la communauté locale. Et c'est une façon pour nous, par l'ancrage territorial et par l'incarnation d'une personne comme Clarissa, de se souvenir des attentats barbares des 7, 8 et 9 janvier. Il y a la nécessité d'associer la jeunesse à ces commémorations pour la transmission, la connaissance, le partage, mais aussi qu'ils puissent bien comprendre de quoi ils sont nourris et de quoi leur conscience se fait au fur et à mesure de leur apprentissage citoyen. Clarissa est un passeur de mémoire et de force et d'engagement..
Dans son discours, le chef de la police municipale de Carrières-sous-Poissy, Romain Rousseau, a souligné l'importance de la figure de Clarissa Jean-Philippe pour les policiers.
À ÉCOUTER Romain Rousseau, chef de la police municipale de Carrières-sous-Poissy
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