L’usage du paracétamol désormais limité
Dans un communiqué publié le 19 octobre, l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) invite les médecins et les pharmaciens à limiter la dispensation du paracétamol en raison de tensions d’approvisionnement. Elle invite également les patients à ne pas constituer de stock de Doliprane et d’Efferalgan s’ils n’en ont pas un besoin immédiat.
Les patients vont devoir limiter leur consommation de paracétamol. Les pharmaciens pourront vendre une quantité de paracétamol inférieure à celle qui figure sur l'ordonnance. L'agence nationale de sécurité du médicament, mais aussi le Collège de la médecine générale et les syndicats de pharmaciens, invitent à « modérer l'utilisation de paracétamol» pour «permettre aux patients qui ont un besoin immédiat de pouvoir en bénéficier».
Des tensions d’approvisionnement
Cet avis se justifie par des tensions d'approvisionnement qui durent depuis le mois de juillet dernier. L’alerte avait déjà été donnée. En cause, des difficultés de production et d’une augmentation de la consommation durant la crise du Covid -19. Une situation conjoncturelle qui se combine avec un autre problème structurel : le principe actif du paracétamol n'est plus produit en France.
L’agence demande ainsi de restreindre la distribution à deux boîtes par patient en l’absence de prescription, de privilégier la distribution sur ordonnance et de limiter la vente en ligne. Quant aux médecins, il leur est demandé d’éviter de prescrire du paracétamol aux patients qui n’en ont pas un besoin immédiat. L’agence leur demande également, dans la mesure du possible, de privilégier une posologie de trois prises par jour toutes les 8 heures, au lieu de quatre prises par jour toutes les 6 heures.