Les produits transformés à base de soja bientôt bannis dans les cantines scolaires ?
L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail alerte sur les risques de la surconsommation des produits transformés à base de soja sur la santé de l’appareil reproducteur. Avec cette recommandation, l’agence vise tout particulièrement les acteurs de l’agrotransformation.

Le soja est une légumineuse que l'on consomme parfois sans s'en rendre compte, car elle est très utilisée par les industriels dans de nombreux produits transformés.
Des interférences sur l’équilibre hormonal
Dans des sauces, des biscuits, des yaourts ou encore des steaks. Avec cette recommandation, l'ANSES vise particulièrement une molécule contenue dans le soja, les isoflavones. Ces composés végétaux sont très similaires aux œstrogènes féminins. Ils font partie de la famille des phytoœstrogènes et peuvent interférer sur l'équilibre hormonal. Ce débat n'est pas récent, mais les risques identifiés par l'ANSES reposent sur des études scientifiques récentes.
Si l'agence n'a pas révélé de différences notables concernant la croissance et la santé osseuse entre les bébés nourris au soja et ceux recevant du lait maternel ou de vache, les effets endocriniens apparaissent clairement problématiques. Les recherches montrent que des filles ayant consommé des préparations au soja présenteraient un risque accru de puberté précoce, par exemple les règles avant douze ans et des modifications dans le développement de leurs organes reproducteurs.
Bannir la surconsommation
Il ne s'agit pas pour autant de bannir le soja, mais sa surconsommation du fait de sa présence sous différentes formes dans une multitude de produits, représente forcément un enjeu de santé.
C'est pour cette raison que l'agence demande aux industriels de réduire cette teneur en jouant sur plusieurs facteurs le choix des variétés de soja utilisées, le degré de maturité de la plante et surtout d'utiliser les techniques traditionnelles de transformation venues d'Asie qui permettent de réduire les teneurs de ces isoflavones. Pour l'élaboration des plats végétariens obligatoires depuis la loi Egalim, l'agence recommande de diversifier les sources de protéines végétales, pois, haricots, lentilles et autres légumineux qui offrent des alternatives nutritionnelles intéressantes sans les risques associés aux isoflavones de soja.