Le « Lupus », une maladie trois fois plus fréquente aux Antilles que dans l’Hexagone

Par 29/03/2023 - 12:35

Les journées antillaises de rhumatologie débutent ce jeudi. Pendant deux jours (30 et 31 mars), d’éminents spécialistes vont échanger autour de l’actualité de la discipline. Réunis à Fort-de-France, ils mettront l’accent sur une maladie auto-immune, « le lupus ».

    Le « Lupus », une maladie trois fois plus fréquente aux Antilles que dans l’Hexagone

Les journées antillaises de Rhumatologie débutent ce jeudi. Organisées sur deux à l’hôtel Batelière en Martinique, elles réuniront une centaine de médecins de Martinique, Guadeloupe et Guyane notamment, avec un focus mis sur « Le lupus, « maladie auto-immune rare mais beaucoup plus fréquente aux Antilles qu'en métropole ? ».
Ce mal invisible, qui provoque douleurs, forte fatigue, éruption cutanée et symptômes handicapants au quotidien, serait, en effet surreprésenté aux Antilles, comparativement à l'Hexagone. Il y aurait 3 fois plus de cas.
Dans le détail, l’incidence est de 3,32 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants en France métropolitaine, contre 94 cas pour 100 000 habitants en Guadeloupe et 127 pour 100 000 habitants en Martinique.

Les femmes en première ligne

Cette maladie auto-immune touche, par ailleurs, principalement les femmes et, en particulier, celles ayant la peau foncée. Sur 10 personnes touchées, neuf seraient des femmes. Il s’agit du troisième groupe de maladies en France, après les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Ce sont des maladies chroniques 
Pour Nicole Tripoli, présidente de l’association Lupus Guadeloupe, « on peut vivre avec le lupus sachant qu’on n’en guérit pas ».

Ce n’est pas simple de vivre avec une maladie chronique et un handicap invisible. Comment ? Il faut accepter la maladie et apprendre à connaître son corps. Et lorsque l’on a réussi ces deux étapes là, on peut arriver à gérer et avoir une vie comme une personne lambda.

Ce congrès des journées antillaises de rhumatologie permettra aux médecins présents d’échanger sur les innovations et les nouvelles solutions à proposer aux patients afin d’améliorer le diagnostic et leur prise en charge. 

Deux jours d'échange

Durant deux jours, les généralistes aborderont aussi les liens entre deux spécialités : la rhumatologie et l’oncologie. La journée du vendredi 30 mars sera commune avec les oncologues sur des thèmes variés : les cancers osseux vus en rhumatologie (ex : myélome, prostate) avec des mises au point sur l'imagerie, la thérapeutique, ou encore les nouveaux traitements.

Ce samedi (1er avril), les professionnels de santé seront de nouveau réunis en Guadeloupe pour le premier symposium sur les maladies auto-immunes.

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