Aux Antilles-Guyane, les mineures ont trois fois plus recours à l'IVG que dans l'Hexagone
Un rapport de DRESS détaille les recours à l'Interruption volontaire de grossesse aux Antilles-Guyane.
On dénombre un total de 14 892 interruptions volontaires de grossesse dans les territoires d'Outre-mer en 2021. Aux Antilles-Guyane, c'est en Guadeloupe que les femmes y ont le plus recours avec 3461 IVG, suivi de la Guyane avec 3259. La Martinique referme la marche avec 2095 IVG.
Les habitantes de ces 3 territoires se comportent différemment lors de leur recours à cet acte médical. Dans le rapport établi par la DRESS, ces femmes ont recours à trois procédés : l'IVG en établissement de santé, les forfaits médicamenteux de ville remboursés en centre de santé ou dans les plannings familiaux et les forfaits obtenus en cabinet libéral.
Cette dernière méthode est celle qui a été la plus utilisée en Guadeloupe et en Guyane. Les femmes se seraient rendues auprès de leur médecin pour plus d’intimité et de discrétion alors que les martiniquaises en 2021 ont plutôt fait confiance aux établissements de santé. Dans les trois régions, les plannings familiaux ont plutôt été boudés.
Autre paramètre relevé dans cette enquête : l’âge des patientes. En Martinique par exemple, les mineures âgées entre 15 et 17 ans représentent 9,2 IVG pour 1000. Le taux le plus faible des Antilles-Guyane mais deux fois supérieur à celui de l’hexagone. En Guyane, le taux de mineures ayant recours à l'IVG est de 18,3 pour 1000.
Globalement, les jeunes antillo-guyanaises ont trois fois plus recours à l'IVG que dans l'Hexagone avec un taux de 12,66 pour 1000 contre 4,5 pour 1000.
