Arrêt du CIMGUA : patients guadeloupéens et martiniquais contraints de reporter leurs examens
Le centre d’imagerie moléculaire de Guadeloupe devrait être de nouveau opérationnel dès lundi 4 mars. Les examens sont à l’arrêt depuis une semaine à cause de l’absence de la radio pharmacienne. Une situation qui bouleverse aussi l’organisation des patients en Martinique.
La fermeture temporaire du centre d’imagerie moléculaire de Guadeloupe a des répercussions dans l'archipel mais aussi en Martinique.
Depuis plusieurs jours, la structure est à l’arrêt en raison de l’absence de la radio pharmacienne, en arrêt maladie. Conséquence : les examens n’ont pu avoir lieu pendant une semaine. Selon le CHU de Guadeloupe, le centre d’imagerie moléculaire devrait néanmoins rouvrir ce lundi 4 mars.
Entre 30 et 40 Martiniquais concernés
En attendant, cette fermeture temporaire a des impacts en Guadeloupe et en Martinique. Entre 30 et 40 Martiniquais qui devaient effectuer des examens via le TepScan en Guadeloupe ont été contraints de les reprogrammer prochainement.
Guy-Albert Rufin Duhamel, le directeur de la plateforme d’oncologie de Martinique, apporte quelques précisions.
Je tiens à rassurer : il n’y a pas de conséquences cliniques pour le moment, c’était un sujet de vigilance, en terme de pertes de chances. Les conséquences, en revanche, c’est qu’il faut tout reprogrammer. Nous avons la liste de ces patients qui seront recontactés par la plateforme de cancérologie et voir dans quelle mesure on peut les reprogrammer. On attend car si la reprise n’est pas opérationnelle dans les délais du 4 mars, on pourrait envisager des recours vers Paris
Une soixantaine de patients guadeloupéens
En Guadeloupe, cette situation impacte une soixantaine de patients. Une situation inhabituelle et exceptionnelle pour Lyonel Belia, chef de service du CIMGUA.
Outre la situation du centre d'imagerie médicale, il insiste aussi sur le nombre de cancers qui augmente et sur le fait que le deuxième Tep Scan annoncé n’est toujours pas présent.
On parle beaucoup du CIMGUA mais la vraie question, c’est l’explosion des cancers en Guadeloupe mais pas qu’en Guadeloupe. L’Organisation Mondiale de la Santé a indiqué que nous allions avoir une hausse de 77% des cancers dans les années qui viennent. Le vrai problème, c’est quid de l’installation du 2ème Tep en Guadeloupe ? Si on en installe trois en Martinique, c’est qu’il y a de vrais besoins. J’ose espérer que ce débat va permettre de rappeler aux élus les engagements pris il y a quelques temps d’installer un deuxième TeP Scan. C’est vraiment le point sur lequel il faut insister aujourd’hui
