Appel à des renforts médicaux à La Réunion face au chikungunya

Le centre hospitalier de La Réunion a déclaré, ce dimanche (20 avril), avoir demandé l'envoi de renforts médicaux pour faire face au pic de l'épidémie de chikungunya, qui a déjà fait six morts.

« Le pic épidémique avait été annoncé pour mi-avril par les épidémiologistes. Nous y sommes », a affirmé son directeur général, Lionel Calenge, à la radio RMC, soulignant que l'hôpital était « en première ligne dans cette situation de crise ».

« Une grosse tension sur nos capacités »

« Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients atteints de chik sur nos deux services d'urgence », ce qui génère « vraiment une grosse tension sur nos capacités », alerte le directeur, qui mentionne un « nombre de lits insuffisant » et « un taux d'occupation en médecine et en chirurgie de 95 % ».

Pour faire face à une « hausse de l'activité aux urgences de 12 % sur le dernier mois », il indique avoir eu « le renfort de trois médecins de la réserve sanitaire ».

« On a demandé également six médecins supplémentaires au niveau national », ajoute-t-il.

Le plan blanc déclenché

Début avril, le CHU avait déclenché le plan blanc, dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés dans les hôpitaux, face à une augmentation importante de l'activité des urgences liée à la prise en charge des patients atteints de chikungunya.

Le président français Emmanuel Macron se rendra dans l'océan Indien pour une tournée de cinq jours à partir de demain lundi (21 avril), qui comprend des étapes à La Réunion et Mayotte.

Les autorités sanitaires ont recensé six décès liés au chikungunya depuis le début de l'année à La Réunion et observent l'amorce de baisse de l'épidémie sur l'île, où plus de 100 000 personnes pourraient avoir été infectées.