"Nous sommes prêts" : l'ONG Outre-mer Solidarités Catastrophes se présente
Le passage dévastateur du cyclone Chido à Mayotte ayant accéléré le lancement de ses actions, l'organisation organisait ce jeudi une conférence de presse pour dévoiler ses équipes et son fonctionnement.
Humanité, impartialité et indépendance. Ce sont les trois principes que l'ONG "Outre-Mer Solidarités Catastrophes" affiche comme doctrine. Avec cette ambition, née d'un sentiment d'impuissance de la diaspora hexagonale lors du passage de Fiona en 2022 : venir en aide aux populations d'Outre-mer dans les situations de crise comme les ouragans, les séismes. Son mode opératoire, en quatre phases, prévoit d'abord de faire de la veille et de la prévention, puis d'être en pré-alerte avant de mobiliser les ressources et de déclencher les opérations humanitaires.
"Nous savons que dès juin, la période de cyclone va commencer aux Antilles et donc nous voulons déjà avoir tous les outils pour pouvoir démarrer si un phénomène majeur devait survenir", précise le président de l'ONG Jean-Luc Cyprien, qui s'est entouré d'une quinzaine de personnes, sans compter les autres bénévoles.
Selon les situations, l'ONG prévoit aussi de mobiliser parfois de gros moyens comme des drones "humanitaires", dont l'efficacité pour survoler rapidement des zones dévastées a été prouvée, et de s'appuyer sur des experts scientifiques comme le météorologue spécialiste de la prévention des risques Gaël Musquet.
"Le projet est évolutif, il est perfectible. Chaque mois, nous rencontrons des nouveaux partenaires", nous explique encore Jean-Luc Cyprien.
Des containers pas encore arrivés à Mayotte
La structure a récemment fait parler d'elle en lançant en décembre dernier une grande collecte nationale pour Mayotte, dévastée par le cyclone Chido. "Le bilan ne peut pas être encore fait puisque nous sommes en relation régulière avec les autorités de Mayotte, les associations et ils nous disent que les besoins sont encore très importants, précise le président de l'ONG. Nos trois conteneurs ne sont même pas encore arrivés, il y a un problème qui nous revient pour la distribution. Donc nous allons justement sécuriser l'arrivage de nos conteneurs et envoyer une délégation pour suivre la situation".
La collecte, qui devait s'arrêter en février, va se poursuivre, à la demande du conseil départemental de Mayotte. "Mais ce sera dans une moindre mesure, explique Jean-Luc Cyprien, car nous sommes d'abord à la recherche d'un local pour pouvoir travailler sereinement. Beaucoup de collectivités attendent notre feu vert, pour acheminer les dons vers le lieu qu'on leur indiquera".
Le prolongement est prévu pour six mois.
