Début de la Saison Cyclonique aux Antilles : tous les indicateurs sont au rouge
Les spécialistes sont unanimes : cette saison cyclonique qui débute ce samedi 1er juin sera d’une intensité rare. 23 systèmes sont nommés : la moitié pourrait se transformer en ouragans.
La saison cyclonique qui début s’annonce particulièrement intense. Selon Météo France, cette année, notre région pourrait enregistrer près du double de phénomènes par rapport aux valeurs habituelles.
Les spécialistes prévoient 23 systèmes cycloniques nommés, dont une douzaine pourrait devenir des ouragans. Sur les 30 dernières années, le bassin atlantique comptait en moyenne14 systèmes nommés, dont 7 qualifiés d’ouragans.
La saison cyclonique 2024 s’étend jusqu’à la fin du mois de novembre.
La première onde tropicale qui a traversé l’arc antillais dimanche dernier a donné le ton, avec des cumuls de pluie pouvant atteindre les 80 mm.
Ce ne sont que les prémices qu’une saison cyclonique d’une « intensité rare », en tout cas, « largement supérieure à la normale », comme l’explique le météorologue Jean-Noël de Grace.
Tous les instituts qui travaillent sur la prévision saisonnière sont unanimes : cette saison cyclonique devrait être hyperactive. Depuis que l’on fait ce type de pronostic, depuis le milieu des années 90, c’est la première fois que les signaux sont au Rouge d’une telle façon. On doit s’attendre à une saison très active sur l’ensemble du Bassin. On pourrait avoir un nombre de cyclones supérieurs à 20. Mais ce n’est pas le nombre qui est important, c’est leur capacité à se transformer en ouragan intense. Et là aussi, c’est la première fois que les instituts envisagent autant d’ouragans et autant d’ouragans majeurs possibles. Cela doit interpeller.
Bien se préparer
Selon les spécialistes, il existe un risque accru d’inondations pour cette saison, comme le précise Jean-Noël de Grace.
Dès que l’on arrive à la saison des pluies, le risque de pluies diluviennes est bien présent et s’accompagne de risques de crues éclair, d’inondations et de glissements de terrain. C’est chaque année la même chose, ce n’est pas pire que d’habitude mais il faut bien prendre ce risque en compte.
Ce qui explique cette hyperactivité attendue, c’est le passage du phénomène El Niño à La Niña. Cela concerne surtout le Pacifique mais a des répercussions sur l’Atlantique. Le phénomène La Niña devrait avoir des répercussions sur l’activité globale des cyclones.
La température des Océans, plus beaucoup élevée que la normale, est propice au renforcement des cyclones.
Face à cela, il importe de bien se préparer, soit individuellement, dans les collectivités, les entreprises, les institutions. La liste des recommandations est à retrouver sur les sites www.martinique.gouv.fr, le site officiel de la préfecture de Martinique, ou www.guadeloupe.gouv.fr, le site officiel de la préfecture de Guadeloupe.
