Vote de la motion de censure : un jour décisif pour l’avenir politique de la France
Le gouvernement Barnier pourrait être censuré ce mercredi 4 décembre après avoir engagé sa confiance en ayant recours au 49-3 lundi, pour faire adopter le budget de la sécurité sociale sans vote. Deux motions de censure seront examinées dans l’hémicycle, où le renversement du gouvernement est encore incertain. C’est une journée aux nombreux enjeux qui s’ouvre à l’Assemblée. On fait le point.
Michel Barnier et Emmanuel Macron se sont voulus optimistes. Hier, les chefs de l'État et du gouvernement ont lancé un appel à la responsabilité des députés, selon leur mot, pour tenter de se sortir de l'ornière.
Le prix de la censure
Une forme d'accusation au chaos, utilisée aussi par le ministre des Outre-Mer, François-Noël Buffet, dans un communiqué où il a alerté sur le risque de coups durs pour nos territoires qui paieraient, selon lui, le prix fort de la censure. L'exécutif joue la carte de la contre-pression face à celle que lui met l'Assemblée où rien n'est encore acté. Si le Rassemblement national avait, dans un premier temps, affirmé son vote pour la motion déposée par le nouveau le Front populaire, certains de ses députés, Marine Le Pen en tête, ont depuis déploré les mots forts employés par la gauche qui fustigent le parti d'extrême droite dans les motifs de cette même motion. De là à ne pas la voter, rien n'est acté.
Le compte à rebours est lancé
Dans les rangs ultramarins, a priori, tous les députés socialistes GDR et LFI soutiendront la censure. C'est plus incertain pour les LIOT, le groupe ayant appelé à ne pas participer au chaos politique. En réalité, Barnier et ses ministres ne sont suspendus qu'au respect des consignes de groupe et singulièrement au choix d'un RN tiraillé. Dans ce jeu politique, il y a encore peut-être quelque chose à gagner pour le gouvernement, à savoir sauver sa peau. Car les autres textes budgétaires vont arriver avec deux 49.3 annoncés, deux nouvelles motions de censure déposées. Le compte à rebours tourne sans qu'on sache combien de temps il reste au chronomètre.