« Un mélange de cynisme et de mesquinerie » : Manuel Valls attaque Macron et Lecornu
Écarté du gouvernement il y a dix jours, l’ancien ministre des Outre-mer dénonce une décision incompréhensible et règle ses comptes avec Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Dans le journal Le Point, Manuel Valls critique un pouvoir “cynique”, “instable” et la logique du “macronisme”.
Dans une interview accordée au journal Le Point publiée ce mardi 21 octobre, le dernier ministre d'État aux Outre-Mer débarqué il y a dix jours, ne mâche pas ses mots sur le tandem exécutif Macron/Lecornu, en estimant que sa mission avait “vocation à se poursuivre”. Manuel Valls laisse percevoir une frustration forte.
Dans son entretien, l'ancien locataire d'Oudinot assure n’avoir “ni amertume, ni rancœur”, mais il dit ne pas comprendre sa mise à l’écart. “Ma mission nécessitait du temps et de la stabilité” et il avoue “ne pas comprendre la décision” de l'exécutif. Pour rappel, Manuel Valls avait dans un premier temps été maintenu dans le très éphémère premier gouvernement Lecornu avant d'être écarté du second, dévoilé le 12 octobre dernier.
Des désaccords politiques
L’ancien Premier ministre évoque un “mélange de mesquinerie et de cynisme” derrière cette décision. Il estime que ses avancées en Nouvelle-Calédonie auraient dérangé, là où “ceux qui ont décidé de [son] départ avaient échoué”.
Mais surtout, le Franco-Espagnol évoque aussi ses désaccords avec Emmanuel Macron sur la situation palestinienne et un “malaise” qu'aurait entretenu le président envers les juifs de France.
Une charge contre le “macronisme”
Revanchard peut-être, Manuel Valls s'en prend même directement au “macronisme” qu'il analyse comme une “négation du politique” par “l'absorption des partis traditionnels” sans “coalition” ni “compromis réciproque”.
Ce dernier en appelle dans cette interview à “inventer autre-chose” pour construire un projet large qui “ne soit pas seulement le rejet de LFI et du RN”.








