Réforme des retraites : le projet arrive en commission à l’Assemblée nationale
Ce lundi 30 janvier marque le grand départ législatif de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Le parcours dans lequel les députés antillais espèrent bien peser s’annonce mouvementer.
Jusqu’au 6 février, les 7 000 amendements déposés dans le projet de loi de la réforme des retraites vont être examinés en commission à l’Assemblée nationale. Ensuite, les échanges dans l’hémicycle s’ouvriront et les députés antillais comptent bien se faire entendre. Notamment les membres de la NUPES.
Faire reculer le Gouvernement
Avec 86% des amendements déposés dont une bonne moitié par La France Insoumise qui a indiqué vouloir porter sa contre-réforme par ces modifications, la coalition des dernières législatives a l'intention de se faire du bruit, essentiellement sur deux points. À savoir, la modification des recettes du système, via notamment des taxes sur les hauts salaires et les superprofits, et le fameux article 7, afin d'empêcher la fixation du nouvel âge légal à 64 ans.
Dans les rangs socialistes par exemple, près de 7 amendements sur 10 concernent ce point précis. Ces demandes seront vraisemblablement soutenues par tous les Martiniquais, tous membres de la NUPES, mais aussi par tous les Guadeloupéens, car même si Max Mathiasin et Olivier Serva siègent avec Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires, ce groupe aussi veut faire reculer le gouvernement.
Des demandes spécifiques
Toujours du côté des Guadeloupéens, Elie Califer sera particulièrement actif sur ce projet de réforme, car le député de la 4e circonscription a été nommé co-responsable dans les rangs socialistes, il appuie plus de 200 amendements. Dans ce flot, les députés antillais ont bien l'intention de porter certaines demandes spécifiques à l'Outre-Mer, notamment au regard des carrières hachées ou de contraintes particulières, liées notamment à la pénibilité ou l'exposition au chlordécone.
Reste à savoir s'il y aura le temps, car le gouvernement a choisi de passer cette réforme dans un Projet de loi de finances rectificatif de la Sécurité sociale, ce qui limite son examen au Parlement à 50 jours, dont 20 à l'Assemblée. Le compte à rebours démarre aujourd'hui.