Primaire : pourquoi les Outremers n'ont pas l'air d'intéresser Fillon et Juppé ?

Par 25/11/2016 - 20:05 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:17

A l'instar des premiers débats télévisés pour la primaire de la droite et du centre, les Outremers et leurs thématiques n'ont pas été évoqués lors des échanges de François Fillon et d'Alain Juppé jeudi 24 novembre 2016.

    Primaire : pourquoi les Outremers n'ont pas l'air d'intéresser Fillon et Juppé ?
Jeudi 24 novembre 2016, le mot "Outremer" a été lâché au cours du débat opposant François Fillon à Alain Juppé pour la primaire de la droite et du centre. La discussion était alors orientée sur la France multiculturelle.

Mais, les candidats n'ont pas abordé les axes, nul doute, très attendus par les téléspectateurs ultramarins comme l'économie ou les problématiques sociales.

Pourquoi les Outremers ne semblent pas intéresser les candidats ? Doit-on pointer les chiffres de participation du premier tour ? Seuls 60 000 électeurs ultramarins sont allés voter samedi 19 novembre.

Dans le détail, 5 000 votants se sont rendus aux urnes en Guadeloupe pour ce premier tour. Deux mille deux cent ont choisi Allain Juppé et 1 200 ont voté pour François Fillon.

En Martinique, 4 500 électeurs se sont déplacés dont 1 500 pour le maire de Bordeaux et 1 350 pour le député de Paris.

Durant la campagne, les candidats ont chacun affirmé leurs lignes. L'ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac a rappelé la diversité de la France. De son côté, François Fillon n'a pas séduit les électeurs ultramarins en déclarant que la colonisation était un "partage des cultures".

D'ailleurs, ces propos ont poussé Didier Robert, l'homme fort de la droite réunionnaise à se désolidariser, préférant soutenir Nicolas Sarkozy.

Vraisemblablement, c'est la Réunion qui intéressera le plus les candidats pour cette dernière ligne droite. Contrairement aux antilles, rien ne dit que dans ce département les électeurs de Nicolas Sarkozy suivront ses consignes de vote.

A l'issue du 1er tour de la primaire de la droite et du centre, l'ancien président de la République s'était dit "plus proche" des idées de François Fillon.

Anaëlle Edom avec Eric Dupuy
@anaellee_rci