Nouvelle-Calédonie : les élus du Congrès favorables au report des élections provinciales

Par 22/10/2024 - 10:00

Alors que le Sénat doit examiner la proposition de loi organique pour le report des élections provinciales, les élus calédoniens se sont majoritairement positionnés pour le report.

    Nouvelle-Calédonie : les élus du Congrès favorables au report des élections provinciales
François-Noël Buffet s'est rendu plusieurs jours en Nouvelle-Calédonie

Les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont voté aujourd’hui (mardi 22 octobre) à la quasi-unanimité un avis en faveur du report des élections provinciales sur l'archipel, à la veille de l'examen par le Sénat de la proposition de loi organique sur la question.

Cruciales en Nouvelle-Calédonie où elles permettent le renouvellement des assemblées des trois provinces de l'archipel, dont dépend ensuite la composition du gouvernement local, ces élections devaient initialement se tenir d'ici au 15 décembre 2024.

Mais dans sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement Michel Barnier avait annoncé leur report « jusque fin 2025 » alors que la Nouvelle-Calédonie a été touchée par des émeutes qui ont dévasté le territoire à partir de mai.

Le report de ces élections doit être acté par une loi organique. Son examen en séance publique est prévu demain mercredi, avant son examen par l'Assemblée nationale le 6 novembre.

Un avis consultatif

Ce mardi, les élus calédoniens ont voté en très grande majorité en faveur de ce report (47 voix pour, deux abstentions et une contre) au cours d'une séance marquée par une volonté d'apaisement, malgré l'opposition de principe des indépendantistes à ce report.

L'avis du Congrès est purement consultatif.

Dans l'hémicycle, Sonia Backès, la cheffe de file des Loyalistes, a rappelé qu'elle n'avait pas demandé ce report mais qu'il était devenu nécessaire pour traiter la question du corps électoral, qui a mis le feu aux poudres sur l'archipel.

Elle a notamment demandé à l'Union calédonienne, principal parti indépendantiste, de « venir à la table des discussions » et à l'État « d'arrêter de procrastiner » et de présenter au plus tôt « une méthode et un calendrier » pour la reprise des discussions afin de parvenir à un accord sur le corps électoral.

Vaimu'a Muliava, de l'Eveil océanien, petit parti charnière qui a pris en août la présidence du Congrès, a lui indiqué être « opposé » au report de l'élection mais avoir voté favorablement « par souci d'unité ».

 


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