Marie Guévenoux aux Outre-Mer : « je mesure le poids de l'attente, des espoirs »

Philippe Vigier ne l'a pas caché ce matin, dans la cour du 27 rue Oudinot : il aurait aimé rester plus longtemps. Mais c'est avec le sentiment du devoir accompli qu'il quitte les lieux, laissant sa place à celle qui était jusqu'à aujourd'hui députée de l'Essonne et première questeure de l'Assemblée Nationale.

« Je crois qu'en six mois on a fait des choses extraordinaires, a-t-il déclaré, beaucoup de choses ont avancé mais on sait qu'il y a tellement à faire »

Une tâche dont sa successeure a bien conscience de l'ampleur. « J'aborde cette nouvelle prise de fonctions avec le sens de l'Etat et du service de mes compatriotes, avec humilité et détermination », a assuré Marie Guévenoux sous les yeux de ses trois enfants présents pour l'occasion.

« Une femme d'écoute »

Celle qui se définit comme une « femme d'écoute » ne part pas, selon ses mots, d'une « feuille vierge » au ministère des Outre-mer, reprenant un "flambeau".

Les enjeux qui deviennent à cette heure les miens sont immenses et je mesure le poids de l'attente, des espoirs parfois, de toutes celles et tous ceux qui habitent dans ces territoires. La vie chère, la sécurité, l'environnement, l'immigration, l'économie, l'accès aux soins, l'accès à une eau saine. Je mesure l'ampleur de ces difficultés et vous assure de placer aujourd'hui toute mon énergie au service de ces territoires ultramarins

Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer
 

Marie Guévenoux entend « s'attacher dans les prochains jours à établir un dialogue de confiance », sans oublier personne. « La réussite de nos territoires dépend de notre capacité à bien coopérer ensemble », a-t-elle affirmé, lançant ainsi un appel à ses futurs interlocuteurs.

La nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer se saisit déjà d'un dossier urgent et prioritaire  : celui de Mayotte où elle doit se rendre dans les prochains jours.