Lors des questions orales, la place du créole évoquée au Sénat

Par 20/05/2025 - 08:00

En séance de questions orales ce mardi (20 mai) au Sénat, le sénateur de la Martinique Frédéric Buval a interrogé le gouvernement sur l'absence de ratification de la Charte européenne des langues régionales. C'est la ministre en charge du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan Bouvet, qui lui a répondu.

    Lors des questions orales, la place du créole évoquée au Sénat
La ministre en charge du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan Bouvet

La place des langues régionales, et notamment du créole, a été évoquée ce mardi (20 mai) au Sénat. 

Lors de la séance de questions orales, le sénateur de la Martinique Frédéric Buval a interpellé le gouvernement sur la non-ratification par la France de la Charte européenne sur les langues régionales, malgré sa signature en 1992, en raison d'un véto du Conseil constitutionnel qui avait invoqué l'unicité de la nation. 

Basé sur des « principes d’indivisibilité de la République »

En réponse, la ministre en charge du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan Bouvet, a rappelé que :

La France n’a pas ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, mais elle s’efforce d’appliquer pleinement les 39 engagements qu’elle a pris au moment de sa signature et qui concernent l’enseignement, la culture, les médias, la vie sociale, économique ou les services publics. Le veto du Conseil constitutionnel portait précisément sur les principes d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi, d’unicité du peuple français et d’usage officiel de la langue française et non sur l’ensemble du texte.

Elle a insisté sur la volonté de promouvoir la diversité linguistique :

Dans ce cadre, le gouvernement met vraiment tout en œuvre pour que nos politiques publiques soient aussi au service de la diversité culturelle et linguistique. Ces dernières années, il y a quand même eu une dynamique nouvelle qui a vu le jour. D'abord grâce à l'adoption en 2021 de la Loi sur la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, la loi dite MOLAC, puis la création en 2022 du Conseil National des langues et des cultures régionales, mais aussi des dispositifs État-Région. Régulièrement, il y a des États généraux, du multilinguisme dans les Outre-Mers, le dialogue avec les élus est constant et soutenu budgétairement avec volontarisme. Nous continuons à vouloir faire vivre ce plurilinguisme dans le respect de l'unicité de la nation française.


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