Le Parlement adopte le durcissement du droit du sol à Mayotte

La loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte vient d'être définitivement adoptée par l'Assemblée nationale.

Elle prévoit, notamment, de durcir les conditions d'obtention de nationalité pour les enfants nés sur le sol mahorais de parents étrangers.

Si les élus de gauche ont dénoncé la remise en question d'un principe républicain, le texte a été largement soutenu par le socle commun présidentiel, ainsi que la droite et l'extrême-droite.

« Un chaos migratoire »

Pour la députée LIOT de Mayotte Estelle Youssouffa, il s'agit d'un pas en avant, même si cette dernière plaide pour des mesures encore plus radicales, notamment pour limiter drastiquement les visas accordés sur place.

Je pense que si la population aux Antilles était plus de la moitié étrangère, largement en situation irrégulière, que vos enfants ne pouvaient pas aller à l'école parce qu'il y avait plus de place dans les écoles, parce qu'on accueille les enfants étrangers. Si vous étiez dans une situation où la capacité de votre île ne peut pas alimenter en eau toute la population qui arrive parce qu'elle n'est pas comptabilisée, parce qu'elle ne contribue pas par les impôts, parce qu'on ne peut pas mettre en place la moindre politique publique, parce que vous ne maîtrisez pas votre démographie. Je pense que ça expliquerait qu'on décide à Mayotte de prendre des mesures qui, j'en suis certaine, rencontreraient l'approbation des Antillais s'ils étaient face à une même situation. La question migratoire n'est pas une question de racisme ou de xénophobie, comme tu peux l'entendre chez certains grands naïfs, mais ce n'est pas la porte ouverte à toutes les fenêtres. Le chaos migratoire dans lequel est Mayotte justifie des mesures radicales. Plus de la moitié de la population est étrangère, largement en situation irrégulière. On a perdu le contrôle de Mayotte.