Le Kenya reporte une nouvelle fois le déploiement de forces militaires en Haïti
Alors que les violences des gangs sont de plus en plus fortes en Haïti, le Kenya recule encore avant le déploiement des policiers à Port-au-Prince.
Le tribunal kenyan devait se prononcer en début de semaine sur l’envoi d’une force internationale menée par le Kenya.
Finalement, la décision a été reportée au 9 novembre.
En effet, depuis la proposition de Nairobi de mettre à disposition 1 000 policiers pour soutenir les forces de l’ordre Haïtienne, de nombreuses voix se sont élevés contre cette proposition.
Un ralentissement de la procédure
Un recours a été déposé par la plus haute juridiction du pays par Ekuru Aukot, avocat et opposant politique, dénoncent le caractère « inconstitutionnel » du déploiement d’une force kenyane. Cette mesure ralentit le processus législatif pour l’envoi des policiers vers Haïti.
D’autres ONG de défense des droits craignent des débordements car la police kenyane a l’habitude, disent-ils, de recourir à la force, même létale contre les civils.
Le gouvernement kenyan rappelle que le pays a déjà participé a déjà participé à des opérations de maintien de paix, dans les pays voisins mais aussi en Europe de l’Est.
Une situation qui ne cesse d’empirer
En Haïti la situation continue d’inquiéter les instances internationales.
Dans un nouveau rapport publié cette semaine, l’ONU dénonçait de nouveaux records de crimes majeurs sur le territoire avec 1 240 homicides depuis les 8 premiers mois de l’année contre 577 sur la même période l’année dernière et une hausse des enlèvements de 244% en un an.
La semaine dernière le secrétaire général du haut conseil de la transition de l’ONU a été enlevé en plein jour par des membres de gangs déguisés en policiers.
Les nations unies exhortent les états membres a prendre les mesures nécessaires pour déployer la mission « pendant qu’il est encore temps ».