La vie chère est "une des conséquences" de l'esclavage affirme Manuel Valls
Interrogé lors d'une cérémonie au ministère des Outre-Mer ce vendredi (23 mai 2025), Manuel Valls n'a pas manqué d'établir un lien entre la période esclavagiste et la vie chère dans les territoires ultramarins.
En ce 23 mai, journée nationale de commémoration des victimes de l'esclavage colonial, diverses manifestations étaient organisées dans l'Hexagone et notamment une cérémonie républicaine, au ministère des Outre-Mer.
Manuel Valls, ministre des Outre-Mer, a dans sa prise de parole notamment souligné les répercussions modernes de l'esclavage colonial, en citant notamment la vie chère. Manuel Valls qui a d'ailleurs confirmé son intention de dévoiler son projet de loi sur ce sujet avant juillet, au micro de Nicolas Ledain.
D'abord, il y a des conséquences toujours contemporaines. Je vous rappelle que dans le monde, il y a malheureusement encore de l'esclavage. Et puis, il y a en effet des traces, des traces dans la mémoire. C'est pour ça que l'histoire doit être transmise. Et puis, il y a des traces économiques aussi, dont la vie chère est une des conséquences.
Le locataire de la rue Oudinot en a profité pour évoquer son futur plan de lutte contre la vie chère qui sera présenté au mois de juillet 2025.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire, mais je le répète, oui, il va y avoir dans quelques semaines, en juin, juillet, le passage en Conseil des ministres d'un texte de loi très complet sur la vie chère.
Décoration de Bernard Hayot
En revanche, sur la remise à Bernard Hayot de l'insigne de grand officier de la Légion d'honneur par Emmanuel Macron, Manuel Valls s'est montré moins prolixe.
Mais il n'y a jamais de friture [entre lui et Emmanuel Macron, ndlr]. Moi, je ne parle jamais du président de la République dans ces termes et nous travaillons très bien ensemble tous
Pourtant sa prise de fonction, Manuel Valls n'a guère épargné le groupe Bernard Hayot et ses représentants, allant jusqu'à dénoncer un rôle d'étouffement de l'entreprise sur les économies ultramarines.
À noter que dans une interview donnée au quotidien Le Parisien ce vendredi, Manuel Valls ne masque pas des ambitions pour la prochaine élection présidentielle.
Je ne peux pas me désintéresser de 2027. La période est trop grave et le rassemblement trop nécessaire. Chacun d’entre nous aura un rôle à jouer
