La sécurité en Outre-Mer au cœur des échange au Congrès des Maires

Ce lundi 21 novembre, deux thématiques étaient abordées pour la journée Outre-Mer au Congrès de l’Association des Maires de France. A savoir le logement et la sécurité. Ce dernier point a largement été abordé. En effet, les enjeux en termes de sécurité auxquels font face les Outre-Mer sont importants. Les réalités sont diverses et les besoins particuliers.

Un travail collaboratif

L’arrivée de nouvelles brigades a été annoncée, et pour le général André Pétillot, commandant de la gendarmerie en Outre-Mer, comme pour Jean-François Carenco, il faut de l’unité :

Les élus expriment l'insatisfaction d'administrer sur un certain nombre de sujets. Mais maintenant, on travaille avec eux. Ce n'est pas les élus contre l’État ou les élus contre la gendarmerie. C'est bien un travail collaboratif. Nous, on est là pour assurer la prévention de la délinquance, là aussi pour interpeller les délinquants. Mais il y a un certain nombre de politiques publiques qui sont forcément dans la main des élus et qui sous-tendent finalement une partie de ce phénomène.

Ce matin, les élus ultramarins ont pointé les manques de moyens, parfois avec hostilité. Un message qu'entend, Christian Nussbaum, commissaire divisionnaire de la police en charge des Outre-Mer. Et ce, même si ses services ont évolué avec les directions territoriales et l'installation de nouvelles unités spécialisées.
 

On n'a jamais fini de progresser. De toute façon, il faut se dire que l'enjeu est important. Et comme il a été dit, le constat est là, la criminalité existe toujours, mais il faut tout mettre en œuvre pour essayer de l'endiguer.

L’absence des douanes regrettée

Au-delà des moyens, l'une des demandes qui a émergé, c'est de se concerter, et pas uniquement avec police et gendarmerie. Le président de l'Association des maires de Guadeloupe, Jocelyn Sapotille, a notamment regretter l'absence des douanes.
 

On a une faiblesse, c'est la maîtrise de l'espace maritime. On pourra mettre tous les moyens qu'on veut, les gendarmes, la police nationale qui d'ailleurs, il faut le reconnaître, ils font le travail. Mais ça ne suffit pas. Il faut que les douaniers soient dans l'équation, dans la discussion. Il faut que tous les acteurs qui agissent dans le domaine de la sécurité puissent se mettre ensemble pour établir des stratégies communes et une collaboration de travail.

Et ce combat conjoint se gagnera aussi sur le terrain pour son confrère martiniquais Justin Pamphile :

Même si cela prendra du temps, on ne peut pas imaginer que du jour au lendemain on ait des résultats. Donc ça veut dire qu'il faut reprendre les choses en main. Il faut que tous ceux qui ont les moyens puissent intervenir dans les quartiers, dans les villes.

Des moyens et du travail en commun, c’est la recette qui a émergé ce matin.