Gouvernement Lecornu 2 : cinq députés socialistes d’Outre-mer annoncent qu'ils voteront la censure
Cinq députés socialistes ultramarins se détachent de leur groupe et voteront la censure du gouvernement Lecornu, ce jeudi (16 octobre). Dans un communiqué commun publié ce mercredi, ils dénoncent un budget qui, selon eux, ignore les Outre-mer.
Cinq députés socialistes ultramarins voteront la censure du gouvernement Lecornu, demain (jeudi 16 octobre).
Dans un communiqué commun publié ce mercredi, les députés concernés, qui siègent au sein du groupe socialistes et apparentés au Palais Bourbon, voient dans la copie budgétaire proposée « une preuve que les Outre-mer ne comptent pas » et ont donc pris cette décision qui va à rebours de la ligne fixée par le camp à la rose.
Des garanties insuffisantes
Les garanties apportées aux socialistes par le nouveau Premier ministre dans sa déclaration de politique générale, mardi (14 octobre), ne suffisent pas, en effet, aux Ultramarins.
La suspension de la réforme des retraites, le non-recours au 49-3, ce sont des sujets nationaux et sur les enjeux locaux, les Martiniquais Béatrice Bellay et Jiovanny William, les Guadeloupéens Christian Baptiste et Elie Califer et le Réunionnais Philippe Naillet sont clairs : le compte n'y est pas.
Malgré la promesse d'un examen du texte sur la vie chère préparée par Manuel Valls, ce sera d'ailleurs fin octobre, ces députés constatent que leurs alertes par voix de rapport, auditions ou échanges directs n'ont pas été entendues sur des questions sociales, économiques et budgétaires bien sûr.
Réforme de la LODEOM
Ainsi, le gel des prestations sociales et la sous-indexation des pensions passe mal dans des territoires où la précarité est plus marquée et le recours aux aides une nécessité.
Autre grief, la réforme de la LODEOM largement critiquée parmi nos parlementaires, a aussi été maintenue dans la copie budgétaire actuelle, en plus d'une réforme de la défiscalisation Outre-mer.
Pour les élus, il y a là une menace sur le développement économique et l'investissement productif.
Les cinq socialistes et apparentés ultramarins estiment globalement que la déclaration de politique générale révèle un décalage entre les urgences ministérielles et les réalités de nos territoires.
Suspens
Ils assument donc de se détacher de la décision de leur groupe et voteront la censure.
Il ne suffirait que d'une vingtaine de voix dissidentes dans l'hémicycle pour faire basculer la survie fragile du gouvernement.
En voici déjà cinq. Nos députés mettent du suspens dans ce vote si important qui se jouera, ce jeudi (16 octobre), à l'Assemblée.








