François Fillon : "le temps est venu d'agir"
Par Aline DRUELLE
13/02/2017 - 14:37
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15
Antilles
En visite à la Réunion, le candidat a tenu un meeting hier à Saint-Pierre. L'occasion de préciser son programme pour les Outre-mer.
Pour François Fillon, le quinquennat de François Hollande a été "long
et insipide". "Cinq ans de perdus pour la France et
l'Outre-mer, pourtant de belles promesses vous avaient été faites...",
a accusé le candidat des Républicains. "Le temps est venu
d'agir immédiatement, pas dans dix ou vingt ans", a t-il
lancé, critiquant la loi pour l'égalité réelle avant de détailler quelques
uns de ses engagements pour les territoires.
S'il est élu, François Fillon veut comme première mesure "le retour de l'Etat dans le financement de la continuité territoriale", avec un accompagnement de l'Europe où la voix des régions doit être entendue. "Je m'engage à défendre les Outre-mer et leurs intérêts dans les instances, il ne faut pas subir l'Europe mais l'orienter en étant respectés".
Sur le front de l'emploi, le candidat anticipe un budget de 2 milliards d'euros par an pour lutter contre le chômage ainsi que plusieurs mesures d'incitation comme le maintien des exonérations fiscales et sociales à leur niveau actuel pendant 10 ans -ce qui vaut donc aussi pour la défiscalisation- ou encore un dispositif spécifique d'accompagnement. En outre, les fonctionnaires et emplois aidés Outre-mer ne seront pas concernés par la réduction des effectifs annoncés dans le secteur public.
Pour l'agriculture, François Fillon a annoncé vouloir un soutien fort, une augmentation des aides, notamment pour la filière canne et particulièrement les petits planteurs, avec une enveloppe complémentaire de 38 millions d'euros pour compenser la fin des quotas sucriers.
En ce qui concerne la santé, le candidat veut qu'elle redevienne "une priorité de l'action de l'Etat" et promet de moderniser les hôpitaux, de soutenir l'installation de nouveaux médecins, de développer la télé-médecine et d'améliorer la prise en charge des personnes âgées dépendantes et de celles en situation de handicap.
Dans ses propositions, on retrouve aussi la lutte contre l'insécurité. "Il faut rétablir l'ordre", a-t-il ainsi affirmé devant ses soutiens, cela passant par "plus de moyens pour les forces de sécurité et de justice", dont la construction de prisons.
Le sujet de l'immigration clandestine a aussi été abordé lors du meeting, avec une remise en question du droit du sol pour Mayotte et la Guyane. "Il est temps de serrer les vis et de rappeler que la France est une nation, pas une passoire", a lancé l'ex Premier ministre avec fermeté.
François Fillon a aussi pris soin de tenter d'apaiser après ses propos sur la colonisation "partage de culture" en août dernier. "Assumons ensemble le passé avec ses heures les plus indignes, celles de l'esclavagisme, mais aussi les plus lumineuses qui nous fraternisent", a-t-il ainsi déclaré, après avoir demandé aux réunionnais d'être "fiers" de leur histoire et de leur diversité.
Mais à deux reprises lors de son déplacement, des opposants se sont rassemblés pour rappeler au candidat ses déclarations et les accusations qui pèsent sur lui.
Aline Druelle
@AlineDruelle
S'il est élu, François Fillon veut comme première mesure "le retour de l'Etat dans le financement de la continuité territoriale", avec un accompagnement de l'Europe où la voix des régions doit être entendue. "Je m'engage à défendre les Outre-mer et leurs intérêts dans les instances, il ne faut pas subir l'Europe mais l'orienter en étant respectés".
Sur le front de l'emploi, le candidat anticipe un budget de 2 milliards d'euros par an pour lutter contre le chômage ainsi que plusieurs mesures d'incitation comme le maintien des exonérations fiscales et sociales à leur niveau actuel pendant 10 ans -ce qui vaut donc aussi pour la défiscalisation- ou encore un dispositif spécifique d'accompagnement. En outre, les fonctionnaires et emplois aidés Outre-mer ne seront pas concernés par la réduction des effectifs annoncés dans le secteur public.
Pour l'agriculture, François Fillon a annoncé vouloir un soutien fort, une augmentation des aides, notamment pour la filière canne et particulièrement les petits planteurs, avec une enveloppe complémentaire de 38 millions d'euros pour compenser la fin des quotas sucriers.
En ce qui concerne la santé, le candidat veut qu'elle redevienne "une priorité de l'action de l'Etat" et promet de moderniser les hôpitaux, de soutenir l'installation de nouveaux médecins, de développer la télé-médecine et d'améliorer la prise en charge des personnes âgées dépendantes et de celles en situation de handicap.
Dans ses propositions, on retrouve aussi la lutte contre l'insécurité. "Il faut rétablir l'ordre", a-t-il ainsi affirmé devant ses soutiens, cela passant par "plus de moyens pour les forces de sécurité et de justice", dont la construction de prisons.
Le sujet de l'immigration clandestine a aussi été abordé lors du meeting, avec une remise en question du droit du sol pour Mayotte et la Guyane. "Il est temps de serrer les vis et de rappeler que la France est une nation, pas une passoire", a lancé l'ex Premier ministre avec fermeté.
François Fillon a aussi pris soin de tenter d'apaiser après ses propos sur la colonisation "partage de culture" en août dernier. "Assumons ensemble le passé avec ses heures les plus indignes, celles de l'esclavagisme, mais aussi les plus lumineuses qui nous fraternisent", a-t-il ainsi déclaré, après avoir demandé aux réunionnais d'être "fiers" de leur histoire et de leur diversité.
Mais à deux reprises lors de son déplacement, des opposants se sont rassemblés pour rappeler au candidat ses déclarations et les accusations qui pèsent sur lui.
Aline Druelle
@AlineDruelle