Elie Domota demande à Serge Letchimy d'interroger les anciens ministres de la santé, de l'agriculture et des Outre-mer

Par 17/10/2019 - 07:22 • Mis à jour le 17/10/2019 - 17:39

Dans un courrier adressé au président de la commission d'enquête sur le chlordécone, le syndicaliste guadeloupéen demande que les anciens ministres de l'agriculture, de la santé et des Outre-mer, en exercice à partir de 1972, soient auditionnés par les parlementaires.

    Elie Domota demande à Serge Letchimy d'interroger les anciens ministres de la santé, de l'agriculture et des Outre-mer

La commission d'enquête parlementaire sur l'usage du chlordécone aux Antilles a en principe achevé ses travaux ce jeudi par l'audition du ministre de l'agriculture en exercice Didier Guillaume.

Une fin de session qui ne convient pas à tout le monde. L'Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe par l'intermédiaire de son secrétaire général, Elie Domota, a adressé un courrier à Serge Letchimy, le président de la commission d'enquête.

"A notre grande surprise, aucune audition des anciens Ministres de l’Agriculture, de la Santé, des Outres Mers, qui ont, directement ou indirectement participé ou cautionné ce crime odieux n’a été programmée. Nous osons supposer qu’il ne s’agit là que d’un oubli qui sera vite réparé. Ainsi, nous vous demandons de procéder à leur audition dans les meilleurs délais pour donner un sens à cette Commission", écrit le leader syndical.

Elie Domota demande au député Martiniquais d'étendre les auditions à tous les anciens ministres de la santé, de l'agriculture et des Outre-mer depuis 1972. Il demande au parlementaire de ne pas prendre en compte les obstacles présentés par les Cour de Justice de la République, seule apte à juger les ministres sur les faits commis durant l'exercice de leurs fonctions.

"L’absence d’audition de ces personnes est incompréhensible du point de vue des empoisonnés que nous sommes si l’on veut connaitre la vérité, toute la vérité et pointer les responsabilités, toutes les responsabilités", indique Elie Domota, avant d'ajouter : "N’attendons pas qu’ils soient tous morts et enterrés comme Jacques Chirac pour exiger la vérité sur ce crime colonial."

Reste à savoir si les membres de la commission suivront la requête du syndicat guadeloupéen.

À noter que les responsables de l'UGTG demande également le courrier ainsi que leur contribution remise lors de leur
audition du 20 septembre 2019 au rapport final de la commission d'enquête.


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